Toutes les choses que Dieu a faites sont bonnes en leur temps. Dieu a mis toute la durée du temps dans l’esprit de l’homme, mais celui-ci est incapable d’embrasser l’œuvre que Dieu a faite du début jusqu’à la fin.

Qo 3, 11

Bulletin paroissial

Retrouver toute l’actualité de la paroisse pour le mois

Bulletin paroissial du 11 au 25 janvier 2025

Calendrier

Prochaine rencontre Equipe Fraternelle de Foi :

  • 14 janvier salle St Etienne Sucé sur Erdre ; 17 janvier Maison de retraite de la Hautière

Le 18 janvier salle Béthanie Carquefou de 19h30 à 22h00, les jeunes intéressés pour participer au jubilé à Rome (du 26 juillet au 4 août 2025) sont invités à une rencontre d’information. Apportez votre pique-nique.

Dimanche 19 janvier 

  • Salle Béthanie 10h à 10h45 : éveil à la foi pour les 3-7 ans
  • Salle Béthanie 15h00 : galette de l’Escale

Dimanche 19 janvier 15h église de Sucé sur Erdre : concert de l’association Set de Choeurs au profit d’une association

Mardi 21 janvier 14h30 salle Béthanie 3, réunion de groupe de parole du mouvement « Espérance et Vie » (pour les 1ères années du veuvage) autour du thème : « veuvage »

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Calendrier

    Prochaine rencontre Equipe Fraternelle de Foi :

    • 14 janvier salle St Etienne Sucé sur Erdre ; 17 janvier Maison de retraite de la Hautière

    Le 18 janvier salle Béthanie Carquefou de 19h30 à 22h00, les jeunes intéressés pour participer au jubilé à Rome (du 26 juillet au 4 août 2025) sont invités à une rencontre d’information. Apportez votre pique-nique.

    Dimanche 19 janvier 

    • Salle Béthanie 10h à 10h45 : éveil à la foi pour les 3-7 ans
    • Salle Béthanie 15h00 : galette de l’Escale

    Dimanche 19 janvier 15h église de Sucé sur Erdre : concert de l’association Set de Choeurs au profit d’une association

    Mardi 21 janvier 14h30 salle Béthanie 3, réunion de groupe de parole du mouvement « Espérance et Vie » (pour les 1ères années du veuvage) autour du thème : « veuvage source de liberté… d’indépendance ». Nous vous invitons à nous rejoindre pour ce moment d’échange et de convivialité qui ensuite sera suivi d’un goûter (contacts : René Pilet 0648800476, Ghislaine Auffret 0668911139, Maryvonne David 0662832786)

     

    Annonces

    Dimanche 9 mars 2025 : dans le cadre de l’année jubilaire « pèlerins d’espérance » la paroisse propose un pèlerinage à Pontmain en car pour tous ; départ 7h00 médiathèque et retour vers 19h00 à Carquefou ; 25 euros par adulte ou 40 euros pour une famille avec enfant ; inscription au presbytère de Carquefou avec participation financière. Le coût réel est de 30 euros /pers ; votre générosité est la bienvenue.

    Permanence confession : mercredi à 18h00 oratoire salle Béthanie et samedi 17h église de Carquefou

    Samedi 1er février 2025 salle familiale 19h30 : réservez cette soirée pour passer un temps convivial à l’occasion de la chandeleur

    Dimanche 2 février : Chaque 1er dimanche du mois, les jeunes collégiens sucéens se retrouvent à la messe de 9h45 à l’église de Sucé sur Erdre avant de vivre un temps de rencontre avec les résidents séniors de la Hautière.

    La paroisse est à la recherche de personnes pour un soutien scolaire (aide aux devoirs) à l’Espéranto, le mercredi après-midi pour deux enfants en CE1 et CM1. Merci de vous faire connaître au presbytère de Carquefou

    La soirée « les 7 paroles de Jésus en croix » prévue le mercredi 26 février est reportée.

    Sépultures Carquefou : Monique MIMAULT, Odette GUILLET

    Intentions de messe

    samedi 11 : 

    18h30 Carquefou : famille MAURA-OUTIN-PENEAU

    dimanche 12 :  Baptême du Seigneur

    9h45 Sucé : Abbé André BLOT ; Robert JAHAN ; Thérèse CATREUX ; sœur Blandine, Marie de Gaalon ; Yann LEHMANN

    11h00 Carquefou : Brice GILBERT ; Solange POTIRON ; Robert BIRLY ; Jean, Madeleine et Jean-Louis RETIERE ; Michel VALLIQUET

    mardi 14 : 

    9h00 Carquefou : défunts de la paroisse

    mercredi 15 : 

    9h00 Sucé : Michel GUILLET

    19h00 Carquefou : défunts de la paroisse

    jeudi 16 : 

    9h00 Carquefou + adoration : Yves SCELO

    vendredi 17 : Saint Antoine le Grand

    9h00 Carquefou : défunts de la paroisse

    10h30 maison de retraite de Sucé : âmes du Purgatoire les plus délaissées.

    samedi 18 : 

    18h30 Carquefou Marcel POTIRON et sa famille ; Odette CHARBONNEAU

    dimanche 19 : 2ème dimanche du temps ordinaire

    9h45 Sucé : Marie-Anne RETIERE ; Stéphane TESSON et ses grands parents

    11h00 Carquefou : Thérèse FOURRIER ; Alphonse et Eliane WADBLED ; Alain LEBERT ; Dominique DUCOIN

    mardi 21 : Saint Agnès

    9h00 Carquefou : Roger et Colette TULLAT ; Georges SIRODOT

    mercredi 22 : 

    9h00 Sucé : défunts de la paroisse

    19h00 Carquefou : Yves SCELO

    jeudi 23 : 

    9h00 Carquefou+adoration : défunts de la paroisse

    vendredi 24 : Saint François de Sales

    9h00 Carquefou : défunts de la paroisse

    10h30 maison de retraite de Sucé : Madeleine GRIMAUD

    samedi 25 : 

    18h30 Carquefou : Marie Elise WEYAND

    dimanche 26 : 3ème dimanche du temps ordinaire

    9h45 Sucé : Monique LERAY et familles LERAY-CLOUET

    11h00 Carquefou : intention particulière ML ; Marie DUPIN ; Robert PERREAULT ; Marie-Jo NICOLAS ; intention particulière vivants et défunts famille AR ; Joseph et Yvonne CHARBONNEAU

     

    Actualités

    Tout est lié ! Lorsque Guillaume m’a appelée à cette mission pour la pastorale de l’enfance, il y a  7 ans, j’étais habitée par ces trois mots du Pape François, de son encyclique Laudato Si, qui me  touchait beaucoup. 

    En préparant ces quelques lignes pour célébrer avec vous la fin de cette belle aventure, ces trois  mots me reviennent : Tout est lié ! Mais en les prononçant aujourd’hui, ils résonnent bien  davantage… trouvant écho dans de nombreux moments vécus, ces dernières années . 

    Quelle providence de fêter cette fin de mission, le dimanche de la Joie ! Nous souhaitons, Jean Philippe et moi, partager notre joie avec vous tous en nous tournant vers le Seigneur pour lui dire  un immense Merci ! 

    Je commence…  

    Seigneur, je Te rends grâce pour tous les liens dont tu m’as entourée, qui m’ont nourrie, soutenue,  consolée …ils ont « dilaté » mon cœur pour mieux servir. 

    Je te dis merci pour Jean-Philippe, pour notre alliance en Toi, que cette mission a fait croitre. Merci  Phil, pour ton amour, ta fidélité, ta confiance et ton dévouement. Notre lien est mon tameïon et  ces dernières années l’ont fortifié et élargi. 

    Jean-Philippe : Je me souviens que lorsque nous avons répondu OUI à l’appel du Père Guillaume,  nous venions de vivre des expériences fortes de croissance spirituelle. Nous avions le cœur grand  ouvert, plein de joie à découvrir la fraternité dans notre paroisse : un pèlerinage à Rome, mon service de marguillier, des rencontres et des amitiés fortes… 

    A y réfléchir maintenant, je dirais que le Seigneur avait bien préparé nos cœurs à cet appel à le  servir. 

    Bon, par contre, il n’avait pas complètement préparé notre logistique familiale : nous avons mangé  souvent des pâtes et avons beaucoup lâché prise sur l’ordre et le ménage de la maison. 

    Plus sérieusement… Si je peux m’inviter dans ta prière d’action de grâce, Marine, je voudrais dire  ma joie et ma gratitude quant à la richesse de ce que nous avons vécu ces dernières années. Je  crois que ce qui a le plus « bougé les lignes » dans notre vie est de vivre la complémentarité des  vocations. La profondeur de nos partages et l’amitié tissée dans ces liens est un cadeau ! 

    Marine : Ces liens précieux ont fait grandir notre foi en l’Eglise, nous en ont révélé la beauté. Je  retiens une phrase de Jacques Maritain : distinguer pour mieux unir ! C’est ça aussi l’Eglise, c’est  ça aussi le mariage, l’amitié, la famille, la fraternité … Je Te rends grâce Seigneur pour avoir ainsi  creusé en nos cœurs l’expérience de la communion. 

    Merci Seigneur, pour nos trois enfants : Augustin, Nicolas et Alice, leur joie, leur souplesse pour  accueillir le changement et l’imprévu, leur authenticité pour me rappeler à ma vocation de mère  lorsque c’était nécessaire !!! 

    Jean-Philippe : Au-delà du cœur de notre foyer, nous Te rendons Grâce, Seigneur, pour les liens  d’amitiés disponibles, généreux et compréhensifs dont Tu nous as entourés. Les copains, Merci ! 

    Marine : Mes chers amis, qui nous avez offert du temps partagé … jusqu’à venir faire le ménage  de ma maison la veille de la 1ere communion d’Alice parce qu’entre la paroisse et mon cabinet à  Ancenis, je n’en avais pas eu le temps… Vous m’avez offert du temps partagé mais aussi et  surtout, du temps que je ne pouvais plus partager avec vous ! De tout mon cœur, Merci !

    Et puis, la richesse de ces 7 dernières années, c’est aussi tous les liens qui se sont tissés avec  chacun de vous, tous …  

    Je Te rends grâce Seigneur, pour les liens fraternels vécus dans l’équipe de travail dans laquelle  tu m’as envoyée 

    Pour ton écoute, ta confiance et ton cœur grand ouvert, merci Guillaume.  Pour ta patience, ton dévouement, et ton amitié, merci Jocelyne.  

    Pour ton ouverture, ta chaleur et ta recherche d’harmonie, merci Delphine. Pour tes bons petits plats et ta douceur maternelle, merci Marylène.  

    Pour ta douceur et ta sagesse, Merci Bernard 

    Pour ta joie et ta persévérance, merci Gratien.  

    Pour les rires aux éclats et les questions inattendues de Tiphaine 

    Pour la tendresse et l’espièglerie de Jean-Yves, merci Seigneur. 

    Merci pour Maryvonne, Anne-Marie, Brigitte, Gilles, Joël, Maurice, équipe EAP au complet ! C’est  une sacrée aventure que celle de cette équipe … un bel apprentissage de la fraternité et de  l’écoute … de leur croissance, si on Te laisse œuvrer, Seigneur. Vous avez été à mes côtés en mars  dernier pour ke dernier A-Dieu à ma petite sœur, Anne. Merci !  

    Merci pour tous vos visages, frères et sœurs, que j’ai appris à connaître. Vous qui m’avez accueillie  et donné votre confiance, vous qui donnez de votre temps, de vos talents pour que vive notre  paroisse. Ma joie de contempler notre communauté prendre l’allure d’une ruche dont les abeilles  se donnent, se coordonnent, au service des autres, au service du Christ, a été, de très  nombreuses fois, ma « pierre blanche » . 

    Merci pour les communautés educatives des écoles St Etienne et St Joseph, pour les liens que  nous avons créés et dont nous avons cherché à prendre soin et à ajuster sans cesse. Quelle  grande vocation que celle d’enseigner !  

    Je rends grâce, plus particulièrement, pour les catéchistes, animateurs baptême, première  communion, éveil à la foi, godlyplay, liturgie de la parole pour les petits. Merci pour votre  témoignage de foi et votre engagement auprès des enfants, pour annoncer le Salut et l’Amour du  Christ. C’est un engagement exigent, qui demande de se laisser bousculer dans ses principes,  de se laisser questionner dans sa foi, de se laisser toucher par ce que vivent les enfants pour les  accueillir dans tout ce qu’ils sont. Et puis, merci aussi pour votre soutien, votre patience et votre  bienveillance à mon égard … ils m’ont été très très précieux ! 

    Je Te rends grâce, Seigneur, pour ces trois mois de partage et de transmission, avec Benoît et  Anne-Sophie, auxquels je dis au-revoir comme laïque en mission ecclésiale et auxquels je me  confie comme paroissienne ! 

    Enfin, je termine par les meilleurs !!!!  

    Je Te rends grâce Seigneur, pour les enfants que Tu nous confies ! Pour leur joie, leur spontanéité,  leur naïveté qui m’apprennent tant …  

    Un regret : ne pas avoir constitué un recueil de vos mots, les enfants. Parfois pour ce qu’ils ont de  drôle, mais le plus souvent, pour ce qu’ils ont de profond et de vrai. Vous m’avez enseigné. Vous  m’avez donné votre confiance, et nous avons vécu ensemble de très belles expériences qui ont  fait grandir notre foi, à vous et à moi… Est-ce qu’il faut dire à vos parents que vous avez été de  supers ouvriers pour ramasser les feuilles mortes et nettoyer le jardin du presbytère ? Ils  pourraient vous demander de mettre autant de cœur à ranger votre chambre… Je retiens nos  partages de la prière dans laquelle nous avons grandi ensemble pour confier nos intentions les 

    uns aux autres, nos joies et nos tempêtes ! Merci à chacun de vous, les enfants et à vous parents  pour votre confiance ! 

    Tout est lié ! 

    Je conclue avec ces trois mots et cette phrase du Notre Père … 

    Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.

     

    M. le Curé de la paroisse de St Pierre St Etienne sur Erdre,
    cher père Guillaume,
    cher Guillaume,
    pour te dire au revoir, l’équipe d’animation paroissiale m’a autorisé à contacter autant de paroissiens que possible, afin de recueillir leurs témoignages et leurs messages pour toi. Mes quelque 50 contributeurs avaient entre 11 ans et 99 ans, et tous les états de vie.
    Je les remercie vivement : de leurs témoignages d’affection, j’ai fait ce bouquet de fleurs, foisonnant. J’espère qu’il n’en manque aucune et que chacun ici en trouvera une à son goût : pas simple de s’improviser fleuriste.
    Tout le monde a déjà entendu ce passage tiré du livre de l’Ecclésiaste : « Il y a un moment pour tout, et un temps pour chaque chose sous le ciel ».
    Ce texte assez poétique donne des exemples : « un temps pour donner la vie, et un temps pour mourir », « un temps pour détruire et un temps pour construire », « un temps pour garder et un temps pour jeter », etc (Qo 3,1-8).
    Assez étonnamment, il ne prévoit pas de temps pour rendre grâce.
    C’est qu’il est toujours l’heure de rendre grâce.
    Et je crois qu’il est particulièrement indiqué de rendre grâce à cette heure-ci, en revenant sur les 8 ans que nous avons vécus ensemble. Un temps pour rendre grâce, un temps aussi pour se parler avec le cœur.
    Rendre grâce. C’est comme une sorte de conversation avec le Seigneur, qui comporte trois temps :
    • reconnaître ce qui est bon
    • reconnaître la source de ce qui est bon
    • en signe de reconnaissance, s’ajuster à Dieu

    Et vraiment, il a été bon que le p. Guillaume soit parmi nous, entouré par les pères Bernard, Jean- Yves, Victor, Joseph et plus récemment le p. Gratien, pour déployer le projet pastoral mûrement réfléchi avec l’EAP.
    Il a été bon que nous soyons bousculés lors de vos homélies, ou ouverts à d’autres horizons, souvent
    avec humour, toujours avec profondeur. J’ai retenu quelques moments particuliers :
    • la première homélie du p. Guillaume sur le tableau du Caravage accroché à St Louis des Français (la vocation de St Matthieu),
    • la catéchèse sur le dogme de la Trinité avec l’aide du handspinner,
    • l’homélie sur les 12 critères du discernement qu’il a fallu retrouver chez soi de mémoire,
    • l’homélie sur nos tempêtes intérieures lorsque les disciples affrontent la tempête sur le lac de Tibériade,
    • les premiers mots d’accroche d’une voix très forte : « Bonne Nouvelle ! » « Victoire! »
    • le sermon sur la miséricorde, en rimes
    • et encore dernièrement pourquoi venir à la messe puisque c’est toujours pareil ?
    Impossible de tout citer !

    Il a été bon que nous soyons invités à plus de fraternité entre nous :
    • en saisissant toutes les bonnes occasions pour faire fête d’être ensemble, comme le feu de la St Jean ou la St-Patrick
    • avec les repas de Noël solidaires où un chasseur amical et anonyme apportait le gibier pour le festin,
    • avec les repas de la Pâque, le soir du Jeudi Saint pour partager l’agneau rôti avec les herbes amères,
    • avec les festnoz et l’initiation aux danses bretonnes,
    • ou encore les repas réguliers à l’aumônerie avec les jeunes, le repas au restaurant Le Chromosome,
    • ou à l’Escale pour partager un temps convivial,
    • les temps passés à la maison de retraite, à chanter des cantiques de Noël,
    • la réalisation des santons de la crèche, ancrés dans nos vies d’aujourd’hui la procession des Rameaux, avec l’âne rappelant l’entrée à Jérusalem
    • ou les temps partagés avec les scouts, ou les camps de Monval (avec les jeunes, mais aussi avec les mères de famille, avec les pères de famille…)
    Impossible d’être exhaustif, mais je voudrais ne pas oublier la projection de l’intégrale du Seigneur des Agneaux, avec le sous-titrage théologique…
    Je serais impardonnable si je ne citais pas les représentations des Santons de Provence, ou les restitutions de la Passion du Christ, ou les concerts organisés dans nos églises. Tous ces événements, à chaque fois, n’ont pas été que des spectacles, mais aussi (et même surtout ?) des aventures collectives et des moments de partage et de rencontre.
    Cette fraternité s’est aussi exercée, discrètement, envers les zones les moins prospères du diocèse, sous la forme d’un partage de ressources, pour que l’Evangile puisse être annoncée partout sans considération de richesse.

    Il a été bon, très bon même, que nous soyons invités à mieux nous former, par exemple à accueillir l’encyclique Laudato Si toute une année, ou encore à réfléchir sur le Pardon, sur l’Amour à travers la Bible, ou aussi à mieux comprendre l’Apocalypse, les Psaumes, les prières eucharistiques, à réfléchir sur l’Islam.
    Nous avons aussi été invités à approfondir notre foi lors d’une journée ou d’un pèlerinage paroissial : les marches du Pardon, par exemple, ou les préparations de première communion où les parents aussi étaient accueillis dans le sacrement de réconciliation. Les Parcours Alpha ont été un lieu de formation, mais aussi de nouvelles amitiés. Sans parler des groupes ou occasions de partage, que je cite pêle-mêle : Le week-end Talenteo pour réfléchir sur nos charismes, les récollections des mères de famille, le pèlerinage des pères de famille…le Festi Frat, Tandem, Magis, les enquêtes de la foi, et j’en oublie.
    Mais vous connaissiez les « Pèlés flash », vous ? Vous êtes-vous serrés les coudes en traversant les sables mouvants de la baie du Mont-Saint-Michel ? Avez-vous senti la dévotion de nos anciens en abordant à Béhuard ? Avez-vous mis vos pas dans ceux du Christ sur la Voie Dolorosa à Jerusalem ? J’en oublie : Assise, Rome et la messe devant le tombeau de l’apôtre Pierre, les Tro Breiz, les enclos paroissiaux… Au fait, reste-t-il des places pour le Tro Breiz cet été ? (la réponse est oui).

    Il a été bon, évidemment bon, que la Pastorale soit dynamique dans les différentes écoles, collèges et lycées. Que nos jeunes puissent faire croître leur foi en Jésus, qu’ils puissent apprendre à ne pas
    avoir peur de se donner. Qu’un groupe de jeunes soit accompagné aux JMJ de Lisbonne. Que les servants et servantes d’autel aiment à venir rendre nos liturgies plus belles et plus ferventes encore. Que l’église se fasse plus accessible, avec des écrans pour voir, une place faite aux personnes à mobilité réduite, ou aux autres handicaps. Que le projet de la salle St Etienne, à Sucé, soit mené à bien.

    Il a été bon enfin que nous soyons ensemble dans nos épreuves :
    • la crise des abus dans l’Église, qui nous a révoltés ;
    • la crise du Covid, qui nous a éloignés physiquement le temps des confinements : merci d’avoir
    • placé nos portraits sur les bancs de l’église ! Merci d’avoir maintenu le lien par internet. Nous sommes plus d’un à nous rappeler la messe de Pâques, aux premières lueurs de l’aube, au sortir du confinement et les cierges placés par les jeunes dans l’église au cours de la nuit
    • je veux citer aussi les épreuves personnelles, et la paroisse a été touchée plus d’une fois (je pense notamment au père Jean-Yves, à Anna, à Marie-Jo, à Tiphaine, à Gilles, et ceux que je ne cite pas mais qui sont encore dans nos cœurs)
    • et nous avons aussi accompagné ta maman, lors de son départ, par nos prières.

    Nous te remercions, p. Guillaume, d’avoir mis ton énergie, tes presque 10.000 Watts et ton intelligence au service de notre communauté : en faisant confiance, en prêtant attention à chacun, en
    fédérant les énergies, en insufflant une énergie nouvelle, tu nous as rassemblés, rapprochés, fait grandir dans la fraternité et dans la foi.

    J’en viens au second mouvement. Reconnaître la source de ce qui est bon. Ce sera plus court, car la source est Unique.
    C’est là une question de foi. Chacun est libre de reconnaître et de relire et sa vie, et notre vie collective, de la façon qu’il entend.
    Pour ma part, j’aime à penser que lorsque nous réalisons quelque chose de bon, Dieu nous en sait gré – mieux , qu’Il nous inspire et nous soutient, et qu’à celui qui lui demande de l’aide pour faire le bien, Dieu donne sans compter, sans limite.
    Je crois aussi que le Seigneur n’est pas étranger à ce qui se passe de beau dans nos vies. Qu’il a planté une graine de moutarde – la foi dans le Christ ressuscité – dans le cœur de nos prêtres, passés et présents, et même futurs : cette graine est devenue un arbre immense, dont les branches tendent vers le ciel (Lc 13,18).
    Les graines de moutarde sont aussi généreusement plantées dans les cœurs de tous les bénévoles ou laïcs en mission de notre paroisse, lorsqu’ils répondent aux appels qui leur sont adressés, et de chaque paroissien lorsqu’il répond à une invitation à la louange et à la fraternité.
    Chacun d’entre nous nous avons dû porter nos petites montagnes personnelles, surmonter nos tempêtes intérieures, pour accepter de se laisser bousculer, guider, accompagner, enrichir, et il est permis d’y voir l’action du Seigneur en nous.
    Ainsi, lorsque Jésus nous dit que la foi peut déplacer les montagnes, ne voyons-nous pas cela s’accomplir sous nos yeux ? (Mt 17,20)
    Nous pouvons rendre grâce à Dieu pour ces années de route ensemble, pour les belles choses qui nous ont été données gratuitement, pour nos pasteurs qui ont fait, en notre nom, le pèlerinage de nos âmes.
    Au passage, je remarque que Jésus nous dit que la foi peut déplacer les montagnes, mais Il ne nous dit pas combien de temps ça prend. Maintenant, nous en avons une petite idée : il faut au moins 8 ans. C’est toujours bon à savoir pour la suite !

    Venons-en à notre troisième mouvement, pour rendre grâce : après avoir reconnu ce qui s’est passé de bon, après en avoir reconnu ce qui en était la source, il faut s’ajuster.
    Tout d’abord, il convient que nous paroissiens fassions notre part du chemin.
    Pour les fois où il a fallu nous tirer, nous pousser, nous réveiller, pour toutes ces fois où notre enthousiasme a été discret, notre engagement réticent, nos pensées auto-centrées, nos peurs frileuses, nos agacements courroucés, pour toutes ces fois où nous t’avons déçu, je crois qu’il nous faut à chacun reconnaître que nous aurions pu être meilleurs.
    Il nous appartient aujourd’hui de continuer à faire vivre cette fraternité concrète qui s’est établie et peut encore grandir.
    De l’autre côté, tu as reconnu que nous aussi, nous t’avons fait bouger. Dans notre communauté vivante, tu as mieux compris nos nuances et nos contradictions, tu t’es ajusté à notre contact.
    Finalement, en réécrivant à notre façon « le petit Prince », nous nous sommes apprivoisés mutuellement.
    Parce que bien souvent, durant ses homélies, le père Guillaume se reconnaissait le premier à être perfectible :
    • « Moi, le premier, je ne sais pas prier » (pas très crédible, toutefois).
    • « Moi le premier, je peux être esclave de mon portable ».
    • « L’addiction aux séries ? Moi le premier », encore une fois.
    • « Trop pris par le tourbillon de la vie pour arriver à relire sa vie » : toujours lui le premier.
    • Et cætera.

    C’est quand même un peu suspect, cette prétention à vouloir toujours être le premier. Comme si nous autres, en matière de mauvaises habitudes, on comptait pour du beurre… (Moi, le premier).

      Merci de nous avoir rappelé qu’il ne fallait pas idéaliser nos prêtres, et ne pas suivre un gourou qui se croirait parfait.

      Ainsi, dès septembre, notre évêque te confie la responsabilité du séminaire interdiocésain.
      Puisque désormais, tu changes un peu de métier (tu étais berger, tu deviens architecte : tu vas être un architecte de la formation de nos futurs prêtres), il pourrait t’être agréable d’entendre ce que nous aimerions retrouver dans nos futurs pasteurs. Ce n’est surtout pas à prendre comme une leçon, mais comme une prière.
      Dans nos prêtres, nous aimerions retrouver :
      En premier lieu, la joie de servir Dieu et ses frères et sœurs en Christ. Donner une forme concrète à la fraternité, en tous lieux, en toutes occasions, ne pas être avare d’un sourire ou d’un mot de
      réconfort, être accueillant et attentif à tous.
      Deuxièmement, se préoccuper des plus faibles d’entre nous, de ceux qui souffrent ou affrontent les épreuves. A l’image de Dieu qui prête attention en priorité au plus petit d’entre nous. D’ailleurs,
      chacun, nous risquons à un moment ou un autre d’être le plus petit à notre tour.
      Ensuite, éclairer le chemin de ceux qui cherchent Dieu. Eclairer, avec humilité, et non dicter ou régenter. Savoir reconnaître la part de vérité dans mon prochain, comme on trouve un trésor.
      Et puis, savoir prendre conseil y compris auprès de ceux qui ne sont pas de son avis. Etre collégial dans ses décisions, accueillir la contradiction comme une chance, ne pas rester dans l’entre-soi.
      Bien sûr, la connaissance des Ecritures est une richesse incroyable. Surtout, ne jamais laisser la lettre l’emporter sur l’esprit. Et rendre nos liturgies ferventes. A tout âge, nous faire aimer la Messe. Comme le Sabbat a été fait
      pour l’Homme et non l’Homme pour le Sabbat, que la liturgie soit faite pour le peuple de Dieu et non l’inverse. Que la liturgie vienne nous prendre par la main, par l’intelligence, par tous les sens,
      pour nous élever vers Dieu.
      Enfin, s’adresser à tout le monde pour toucher tous les cœurs, avec des mots simples, ajustés à chaque âge de la vie, les tout-jeunes, les ados et les jeunes, les adultes et les anciens, pour que dans
      nos vies naisse et se renouvelle le désir de suivre le Seigneur
      Par les mots, par les gestes, tout homme peut grandir. Mais attention, nous sommes fragiles ! Tout homme risque aussi d’être blessé.
      C’est hyper-simple, finalement : chercher joyeusement Dieu avec nous, avec humilité, intelligence, délicatesse, charité, ouverture, écoute : que nos futurs prêtres nous donnent soif de Dieu et faim de
      l’amour du prochain !

      On peut ajouter quelques autres qualités utiles à nos futurs prêtres, pêle-mêle, certes d’importance inégale, mais qui peuvent toujours servir :
      • savoir taper dans un ballon, à condition d’être bon joueur quand on perd.
      • ne pas taper trop fort dans les balles de tennis, et avoir un meilleur coup droit
      • structurer ses enseignements avec des plans bien bâtis, et maîtriser son temps de parole
      • savoir faire les crêpes,
      • maîtriser et enseigner les danses bretonnes,
      • rapporter du gibier pour le repas de Noël
      • ranger son bureau

      Pour te dire au-revoir, nous avons jeté trois bouteilles (vides) à la mer. Avec les courants, elles parviendront sur tes rivages, tu pourras les relire.
      Dans la première bouteille, il est écrit : Prends soin de toi, « à chaque jour suffit sa peine » (Mt 6,34). Ne cesse jamais de t’émerveiller sur la Création, prends le temps de respirer, et continue à
      enseigner le breton à Melennig.
      Dans la deuxième bouteille : Que l’Esprit-Saint te vienne en aide pour discerner avec justice les vocations, sans parti pris, en les accueillant dans leur diversité.
      Et dans la troisième : Tu ne seras plus notre curé, mais reviens nous voir, en ami et prêtre. Tu pourras apporter un sanglier à mettre au barbecue.
      Oui, décidément, nous pouvons rendre grâce pour ces huit années passées ensemble, durant lesquelles nous nous sommes mutuellement fait grandir, encouragés dans la foi, apprivoisés comme le petit prince et le renard ; ces huit années qui ne furent pas toujours simples, mais qui nous ont tant apporté

      Pour reprendre les mots de Manon, une jeune paroissienne parmi nous, en conclusion : « Que l’Esprit Saint accompagne le p. Guillaume sur la route, qu’Il illumine son chemin ».
      Et que jusqu’à la prochaine rencontre, Dieu te garde dans la paume de ses mains.
      [bénédiction irlandaise]
      Que la route s’ouvre à ton approche
      Que le vent souffle dans ton dos
      Que le soleil réchauffe ton visage
      Que la pluie ruisselle dans tes champs,
      Et que jusqu’à la prochaine rencontre, Dieu te garde dans la paume de ses mains (bis)