Toutes les choses que Dieu a faites sont bonnes en leur temps. Dieu a mis toute la durée du temps dans l’esprit de l’homme, mais celui-ci est incapable d’embrasser l’œuvre que Dieu a faite du début jusqu’à la fin.

Qo 3, 11

Bulletin paroissial

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Bulletin paroissial du 29 au 14 juillet 2024

Calendrier

Permanence confession : mercredi à 18h00 église de Carquefou (en cas de messe à 19h00) et samedi 17h église de Sucé sur Erdre

 

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Calendrier

 

Permanence confession : mercredi à 18h00 église de Carquefou (en cas de messe à 19h00) et samedi 17h église de Sucé sur Erdre

 

Il reste quelques places pour le pèlerinage des enfants de CM2 au Marillais. Celui-ci se déroule du vendredi 5 juillet 17h30 au samedi 6 juillet 18h00. Inscription au presbytère.

 

Dimanche 7 juillet : journée à la mer avec les migrants à la Bernerie en Retz. Départ 9h30 de la cour du presbytère. Si vous souhaitez être emmené merci de vous faire connaître au presbytère.

 

Annonces

Le père Guillaume aura besoin de bras pour son déménagement. Si vous êtes disponibles le samedi 20 juillet après-midi 2024, vous pouvez vous faire connaître auprès du presbytère de Carquefou afin d’organiser le transport vers sa nouvelle demeure.

 

Vendredi 2 août : arrivée du Tro Breizh à Sucé sur Erdre, messe à 18h et veillée mariale à 21h

Jeudi 15 août à 20h00 : chapelet à la grotte de la Jumelière

1874-2024 – 150 ans de l’église saint Pierre saint Paul de Carquefou. 

Forum de rentrée : jeudi 5 septembre 2024 de 17h0 à 20h ; réunion des parents des enfants de la catéchèse à 17h30 ou 18h30 à l’église de Carquefou.

Messe de rentrée : dimanche 15 septembre au parc de la Fleuriaye à 10h30. Installation de notre nouveau curé : le père Benoît LUQUIAU.

Journée du patrimoine : samedi 21 septembre après-midi : visite guidée de l’église de Carquefou et exposition de vêtements sacerdotaux des 19ème et 20ème siècle

Dimanche 22 septembre 16h00 : concert gratuit dans l’église de Carquefou, lecture de prières en alternance avec des morceaux de musique.

Samedi 23 novembre 20h et dimanche 24 novembre 16h : concert des 150 ans pour chœur et orchestre de chambre par la chorale Harmonia Deo 

L’association PRISON JUSTICE 44, recherche des bénévoles, pour l’accueil des familles des détenus de la Maison d’Arrêt de Nantes/Carquefou, rue de la Mainguais. Il n’y a pas besoin de compétences particulières, seulement l’envie de donner un peu de son temps (2 à 3 demi-journées par mois) pour apporter un peu de réconfort à ces familles, confrontées à l’incarcération d’un de leurs proches. Merci d’avance pour votre bonne volonté. Contact, (sans engagement) pour tout renseignement complémentaire : Marie-Odile SEVENO Tel : 06 28 33 87 31 ; Mail : mo.seveno@sfr.fr

 

Sépultures Carquefou : Paulette PAGEAU, Denise LECOMTE, Gilles LEBASTARD, Gérard CLAVAUD

Sépulture Sucé : Huguette GEFFRAY

Baptêmes : Eloi BLANCHIER, Ambre ASHTON, Zia LOUERAT, Lindsey HERBERT BOUILLARD

 

Intentions de messe

Samedi 29 : 15h30 mariage Sucé sur Erdre : Marine BATIGNE et Antoine de COLIGNY

18h30 Sucé : Anna BOURSIER ; Marie-Anne RETIERE ; époux UZUREAU et leur famille ; Paul AUBIN ; François GUILBAUD et sa famille ; Fabrice et Gilbert GUERIN, vivants et défunts de la famille ; Patrick BOLLORÉ et une amie Robyn INMAN-STEFANOVICH ; Paul THIÉRÉ et son fils Paul et toute la famille

Dimanche 30 : St Pierre et St Paul, Apôtres, 11h00 Carquefou : Nicolle de KERROS ; Eugénie RABEAU ; Jeannine JAUNET ; action de grâce ; Christiane PAGEAU ; Catherine PAULET

 

Mardi 2 : 9h00 Carquefou : familles RACINE-POUILLOUX 

 

Mercredi 3 : 9h00 Sucé : François COLAS et sa famille, 19h00 Carquefou : défunts de la paroisse

 

Jeudi 4 : 9h00 Carquefou+adoration : défunts de la paroisse

 

Vendredi 5 : 9h00 Carquefou : défunts de la paroisse, 10h30 maison de retraite de Sucé :  défunts de la paroisse

 

Samedi 6 : Mariage 14h30 Carquefou : Marion GROFUS et Jordan THEAUDIERE

18h30 Sucé : familles TENDRON-JOUNEAU ; Louis METAYER ; Lucienne LEJEUNE ; Marie-Anne RETIERE ; Jean, Madeleine et Jean-Louis RETIERE ; Claude DAVID ; Georgette BOUQUARD ; Henri BOUQUARD ; Jean-Marc PAUL ; Pierre RACINEUX

 

Dimanche 7 : 14ème dimanche du temps ordinaire

11h00 Carquefou : Michel FALMUR ; Louis SEBILEAU ; Christian FALMUR et Lucienne et sa famille ; intention particulière ; famille HASTINGS ; Bernard RULLIÉ et sa famille, Anastasie GAUTIER et Joseph RULLIÉ action de grâce (JMV) 

 

Mardi 9 :  9h00 Carquefou : défunts de la paroisse

 

Mercredi 10 : 15h00 Mariage Carquefou : Alice ROBINEAU et Clément TARTE

9h00 Sucé : défunts de la paroisse, 

19h00 Carquefou : PAS DE MESSE

 

Jeudi 11 : 9h00 Carquefou : défunts de la paroisse

 

Vendredi 12 : 9h00 Carquefou : défunts de la paroisse, 10h30 maison de retraite de Sucé :  défunts de la paroisse

 

Samedi 13 : 11h00 Mariage Sucé : Mélanie RONDEAU et Antoine DEBAY

18h30 Sucé avec baptême : Marcelle MAISONNEUVE

 

Dimanche 14 : 15ème dimanche du temps ordinaire

11h00 Carquefou : anciens marguilliers ; Marie-Jo NICOLAS ; familles DALLET-GRAVOUIL ; Catherine BERNARDEAU et ses parents ; Nadège NOUVEL ; Roger LECHAT et sa famille ; Paulette PAGEAU ; Marie-Josèphe LEMAÎTRE et ses fils et familles LEMAÎTRE-BOURGEOIS

Actualités

M. le Curé de la paroisse de St Pierre St Etienne sur Erdre,
cher père Guillaume,
cher Guillaume,
pour te dire au revoir, l’équipe d’animation paroissiale m’a autorisé à contacter autant de paroissiens que possible, afin de recueillir leurs témoignages et leurs messages pour toi. Mes quelque 50 contributeurs avaient entre 11 ans et 99 ans, et tous les états de vie.
Je les remercie vivement : de leurs témoignages d’affection, j’ai fait ce bouquet de fleurs, foisonnant. J’espère qu’il n’en manque aucune et que chacun ici en trouvera une à son goût : pas simple de s’improviser fleuriste.
Tout le monde a déjà entendu ce passage tiré du livre de l’Ecclésiaste : « Il y a un moment pour tout, et un temps pour chaque chose sous le ciel ».
Ce texte assez poétique donne des exemples : « un temps pour donner la vie, et un temps pour mourir », « un temps pour détruire et un temps pour construire », « un temps pour garder et un temps pour jeter », etc (Qo 3,1-8).
Assez étonnamment, il ne prévoit pas de temps pour rendre grâce.
C’est qu’il est toujours l’heure de rendre grâce.
Et je crois qu’il est particulièrement indiqué de rendre grâce à cette heure-ci, en revenant sur les 8 ans que nous avons vécu ensemble. Un temps pour rendre grâce, un temps aussi pour se parler avec le cœur.
Rendre grâce. C’est comme une sorte de conversation avec le Seigneur, qui comporte trois temps :
  • reconnaître ce qui est bon
  • reconnaître la source de ce qui est bon
  • en signe de reconnaissance, s’ajuster à Dieu

Et vraiment, il a été bon que le p. Guillaume soit parmi nous, entouré par les pères Bernard, Jean- Yves, Victor, Joseph et plus récemment le p. Gratien, pour déployer le projet pastoral mûrement réfléchi avec l’EAP.
Il a été bon que nous soyons bousculés lors de vos homélies, ou ouverts à d’autres horizons, souvent
avec humour, toujours avec profondeur. J’ai retenu quelques moments particuliers :
  • la première homélie du p. Guillaume sur le tableau du Caravage accroché à St Louis des Français (la vocation de St Matthieu),
  • la catéchèse sur le dogme de la Trinité avec l’aide du handspinner,
  • l’homélie sur les 12 critères du discernement qu’il a fallu retrouver chez soi de mémoire,
  • l’homélie sur nos tempêtes intérieures lorsque les disciples affrontent la tempête sur le lac de Tibériade,
  • les premiers mots d’accroche d’une voix très forte : « Bonne Nouvelle ! » « Victoire! »
  • le sermon sur la miséricorde, en rimes
  • et encore dernièrement pourquoi venir à la messe puisque c’est toujours pareil ?
Impossible de tout citer !

Il a été bon que nous soyons invités à plus de fraternité entre nous :
  • en saisissant toutes les bonnes occasions pour faire fête d’être ensemble, comme le feu de la St Jean ou la St-Patrick
  • avec les repas de Noël solidaires où un chasseur amical et anonyme apportait le gibier pour le festin,
  • avec les repas de la Pâque, le soir du Jeudi Saint pour partager l’agneau rôti avec les herbes amères,
  • avec les festnoz et l’initiation aux danses bretonnes,
  • ou encore les repas réguliers à l’aumônerie avec les jeunes, le repas au restaurant Le Chromosome,
  • ou à l’Escale pour partager un temps convivial,
  • les temps passés à la maison de retraite, à chanter des cantiques de Noël,
  • la réalisation des santons de la crèche, ancrés dans nos vies d’aujourd’hui la procession des Rameaux, avec l’âne rappelant l’entrée à Jérusalem
  • ou les temps partagés avec les scouts, ou les camps de Monval (avec les jeunes, mais aussi avec les mères de famille, avec les pères de famille…)
Impossible d’être exhaustif, mais je voudrais ne pas oublier la projection de l’intégrale du Seigneur des Agneaux, avec le sous-titrage théologique…
Je serais impardonnable si je ne citais pas les représentations des Santons de Provence, ou les restitutions de la Passion du Christ, ou les concerts organisés dans nos églises. Tous ces événements, à chaque fois, n’ont pas été que des spectacles, mais aussi (et même surtout ?) des aventures collectives et des moments de partage et de rencontre.
Cette fraternité s’est aussi exercée, discrètement, envers les zones les moins prospères du diocèse, sous la forme d’un partage de ressources, pour que l’Evangile puisse être annoncée partout sans considération de richesse.

Il a été bon, très bon même, que nous soyons invités à mieux nous former, par exemple à accueillir l’encyclique Laudato Si toute une année, ou encore à réfléchir sur le Pardon, sur l’Amour à travers la Bible, ou aussi à mieux comprendre l’Apocalypse, les Psaumes, les prières eucharistiques, à réfléchir sur l’Islam.
Nous avons aussi été invités à approfondir notre foi lors d’une journée ou d’un pèlerinage paroissial : les marches du Pardon, par exemple, ou les préparations de première communion où les parents aussi étaient accueillis dans le sacrement de réconciliation. Les Parcours Alpha ont été un lieu de formation, mais aussi de nouvelles amitiés. Sans parler des groupes ou occasions de partage, que je cite pêle-mêle : Le week-end Talenteo pour réfléchir sur nos charismes, les récollections des mères de famille, le pèlerinage des pères de famille…le Festi Frat, Tandem, Magis, les enquêtes de la foi, et j’en oublie.
Mais vous connaissiez les « Pèlés flash », vous ? Vous êtes-vous serrés les coudes en traversant les sables mouvants de la baie du Mont-Saint-Michel ? Avez-vous senti la dévotion de nos anciens en abordant à Béhuard ? Avez-vous mis vos pas dans ceux du Christ sur la Voie Dolorosa à Jerusalem ? J’en oublie : Assise, Rome et la messe devant le tombeau de l’apôtre Pierre, les Tro Breiz, les enclos paroissiaux… Au fait, reste-t-il des places pour le Tro Breiz cet été ? (la réponse est oui).

Il a été bon, évidemment bon, que la Pastorale soit dynamique dans les différentes écoles, collèges et lycées. Que nos jeunes puissent faire croître leur foi en Jésus, qu’ils puissent apprendre à ne pas
avoir peur de se donner. Qu’un groupe de jeunes soit accompagné aux JMJ de Lisbonne. Que les servants et servantes d’autel aiment à venir rendre nos liturgies plus belles et plus ferventes encore. Que l’église se fasse plus accessible, avec des écrans pour voir, une place faite aux personnes à mobilité réduite, ou aux autres handicaps. Que le projet de la salle St Etienne, à Sucé, soit mené à bien.

Il a été bon enfin que nous soyons ensemble dans nos épreuves :
  • la crise des abus dans l’Église, qui nous a révoltés ;
  • la crise du Covid, qui nous a éloignés physiquement le temps des confinements : merci d’avoir
  • placé nos portraits sur les bancs de l’église ! Merci d’avoir maintenu le lien par internet. Nous sommes plus d’un à nous rappeler la messe de Pâques, aux premières lueurs de l’aube, au sortir du confinement et les cierges placés par les jeunes dans l’église au cours de la nuit
  • je veux citer aussi les épreuves personnelles, et la paroisse a été touchée plus d’une fois (je pense notamment au père Jean-Yves, à Anna, à Marie-Jo, à Tiphaine, à Gilles, et ceux que je ne cite pas mais qui sont encore dans nos cœurs)
  • et nous avons aussi accompagné ta maman, lors de son départ, par nos prières.

Nous te remercions, p. Guillaume, d’avoir mis ton énergie, tes presque 10.000 Watts et ton intelligence au service de notre communauté : en faisant confiance, en prêtant attention à chacun, en
fédérant les énergies, en insufflant une énergie nouvelle, tu nous as rassemblés, rapprochés, faits grandir dans la fraternité et dans la foi.

J’en viens au second mouvement. Reconnaître la source de ce qui est bon. Ce sera plus court, car la source est Unique.
C’est là une question de foi. Chacun est libre de reconnaître et de relire et sa vie, et notre vie collective, de la façon qu’il entend.
Pour ma part, j’aime à penser que lorsque nous réalisons quelque chose de bon, Dieu nous en sait gré – mieux , qu’Il nous inspire et nous soutient, et qu’à celui qui lui demande de l’aide pour faire le bien, Dieu donne sans compter, sans limite.
Je crois aussi que le Seigneur n’est pas étranger à ce qui se passe de beau dans nos vies. Qu’il a planté une graine de moutarde – la foi dans le Christ ressuscité – dans le cœur de nos prêtres, passés et présents, et même futurs : cette graine est devenue un arbre immense, dont les branches tendent vers le ciel (Lc 13,18).
Les graines de moutarde sont aussi généreusement plantées dans les cœurs de tous les bénévoles ou laïcs en mission de notre paroisse, lorsqu’ils répondent aux appels qui leur sont adressés, et de chaque paroissien lorsqu’il répond à une invitation à la louange et à la fraternité.
Chacun d’entre nous nous avons dû porter nos petites montagnes personnelles, surmonter nos tempêtes intérieures, pour accepter de se laisser bousculer, guider, accompagner, enrichir, et il est permis d’y voir l’action du Seigneur en nous.
Ainsi, lorsque Jésus nous dit que la foi peut déplacer les montagnes, ne voyons-nous pas cela s’accomplir sous nos yeux ? (Mt 17,20)
Nous pouvons rendre grâce à Dieu pour ces années de route ensemble, pour les belles choses qui nous ont été données gratuitement, pour nos pasteurs qui ont fait, en notre nom, le pèlerinage de nos âmes.
Au passage, je remarque que Jésus nous dit que la foi peut déplacer les montagnes, mais Il ne nous dit pas combien de temps ça prend. Maintenant, nous en avons une petite idée : il faut au moins 8 ans. C’est toujours bon à savoir pour la suite !

Venons-en à notre troisième mouvement, pour rendre grâce : après avoir reconnu ce qui s’est passé de bon, après en avoir reconnu ce qui en était la source, il faut s’ajuster.
Tout d’abord, il convient que nous paroissiens fassions notre part du chemin.
Pour les fois où il a fallu nous tirer, nous pousser, nous réveiller, pour toutes ces fois où notre enthousiasme a été discret, notre engagement réticent, nos pensées auto-centrées, nos peurs frileuses, nos agacements courroucés, pour toutes ces fois où nous t’avons déçu, je crois qu’il nous faut à chacun reconnaître que nous aurions pu être meilleurs.
Il nous appartient aujourd’hui de continuer à faire vivre cette fraternité concrète qui s’est établie et peut encore grandir.
De l’autre côté, tu as reconnu que nous aussi, nous t’avons fait bouger. Dans notre communauté vivante, tu as mieux compris nos nuances et nos contradictions, tu t’es ajusté à notre contact.
Finalement, en réécrivant à notre façon « le petit Prince », nous nous sommes apprivoisés mutuellement.
Parce que bien souvent, durant ses homélies, le père Guillaume se reconnaissait le premier à être perfectible :
  • « Moi, le premier, je ne sais pas prier » (pas très crédible, toutefois).
  • « Moi le premier, je peux être esclave de mon portable ».
  • « L’addiction aux séries ? Moi le premier », encore une fois.
  • « Trop pris par le tourbillon de la vie pour arriver à relire sa vie » : toujours lui le premier.
  • Et cætera.

C’est quand même un peu suspect, cette prétention à vouloir toujours être le premier. Comme si nous autres, en matière de mauvaises habitudes, on comptait pour du beurre… (Moi, le premier).

    Merci de nous avoir rappelé qu’il ne fallait pas idéaliser nos prêtres, et ne pas suivre un gourou qui se croirait parfait.

    Ainsi, dès septembre, notre évêque te confie la responsabilité du séminaire interdiocésain.
    Puisque désormais, tu changes un peu de métier (tu étais berger, tu deviens architecte : tu vas être un architecte de la formation de nos futurs prêtres), il pourrait t’être agréable d’entendre ce que nous aimerions retrouver dans nos futurs pasteurs. Ce n’est surtout pas à prendre comme une leçon, mais comme une prière.
    Dans nos prêtres, nous aimerions retrouver :
    En premier lieu, la joie de servir Dieu et ses frères et sœurs en Christ. Donner une forme concrète à la fraternité, en tous lieux, en toutes occasions, ne pas être avare d’un sourire ou d’un mot de
    réconfort, être accueillant et attentif à tous.
    Deuxièmement, se préoccuper des plus faibles d’entre nous, de ceux qui souffrent ou affrontent les épreuves. A l’image de Dieu qui prête attention en priorité au plus petit d’entre nous. D’ailleurs,
    chacun, nous risquons à un moment ou un autre d’être le plus petit à notre tour.
    Ensuite, éclairer le chemin de ceux qui cherchent Dieu. Eclairer, avec humilité, et non dicter ou régenter. Savoir reconnaître la part de vérité dans mon prochain, comme on trouve un trésor.
    Et puis, savoir prendre conseil y compris auprès de ceux qui ne sont pas de son avis. Etre collégial dans ses décisions, accueillir la contradiction comme une chance, ne pas rester dans l’entre-soi.
    Bien sûr, la connaissance des Ecritures est une richesse incroyable. Surtout, ne jamais laisser la lettre l’emporter sur l’esprit. Et rendre nos liturgies ferventes. A tout âge, nous faire aimer la Messe. Comme le Sabbat a été fait
    pour l’Homme et non l’Homme pour le Sabbat, que la liturgie soit faite pour le peuple de Dieu et non l’inverse. Que la liturgie vienne nous prendre par la main, par l’intelligence, par tous les sens,
    pour nous élever vers Dieu.
    Enfin, s’adresser à tout le monde pour toucher tous les cœurs, avec des mots simples, ajustés à chaque âge de la vie, les tout-jeunes, les ados et les jeunes, les adultes et les anciens, pour que dans
    nos vies naisse et se renouvelle le désir de suivre le Seigneur
    Par les mots, par les gestes, tout homme peut grandir. Mais attention, nous sommes fragiles ! Tout homme risque aussi d’être blessé.
    C’est hyper-simple, finalement : chercher joyeusement Dieu avec nous, avec humilité, intelligence, délicatesse, charité, ouverture, écoute : que nos futurs prêtres nous donnent soif de Dieu et faim de
    l’amour du prochain !

    On peut ajouter quelques autres qualités utiles à nos futurs prêtres, pêle-mêle, certes d’importance inégale, mais qui peuvent toujours servir :
    • savoir taper dans un ballon, à condition d’être bon joueur quand on perd.
    • ne pas taper trop fort dans les balles de tennis, et avoir un meilleur coup droit
    • structurer ses enseignements avec des plans bien bâtis, et maîtriser son temps de parole
    • savoir faire les crêpes,
    • maîtriser et enseigner les danses bretonnes,
    • rapporter du gibier pour le repas de Noël
    • ranger son bureau

    Pour te dire au-revoir, nous avons jeté trois bouteilles (vides) à la mer. Avec les courants, elles parviendront sur tes rivages, tu pourras les relire.
    Dans la première bouteille, il est écrit : Prends soin de toi, « à chaque jour suffit sa peine » (Mt 6,34). Ne cesse jamais de t’émerveiller sur la Création, prends le temps de respirer, et continue à
    enseigner le breton à Melennig.
    Dans la deuxième bouteille : Que l’Esprit-Saint te vienne en aide pour discerner avec justice les vocations, sans parti pris, en les accueillant dans leur diversité.
    Et dans la troisième : Tu ne seras plus notre curé, mais reviens nous voir, en ami et prêtre. Tu pourras apporter un sanglier à mettre au barbecue.
    Oui, décidément, nous pouvons rendre grâce pour ces huit années passées ensemble, durant lesquelles nous nous sommes mutuellement faits grandir, encouragés dans la foi, apprivoisés comme le petit prince et le renard ; ces huit années qui ne furent pas toujours simples, mais qui nous ont tant apporté

    Pour reprendre les mots de Manon, une jeune paroissienne parmi nous, en conclusion : « Que l’Esprit Saint accompagne le p. Guillaume sur la route, qu’Il illumine son chemin ».
    Et que jusqu’à la prochaine rencontre, Dieu te garde dans la paume de ses mains.
    [bénédiction irlandaise]
    Que la route s’ouvre à ton approche
    Que le vent souffle dans ton dos
    Que le soleil réchauffe ton visage
    Que la pluie ruisselle dans tes champs,
    Et que jusqu’à la prochaine rencontre, Dieu te garde dans la paume de ses mains (bis)