Carquefou

Sucé-sur-Erdre

L’HISTOIRE DE L’ÉGLISE DE CARQUEFOU

« Dominant le pays

Et droite comme un i

Portant allégrement

Le poids de ses cent ans

Elle est là notre église

Campée sur son assise

Prise au milieu du bourg

En dehors du vieux bourg

On la voit de très loin

Dressée comme un témoin »[1]

L’ANCIENNE ÉGLISE

Il y a cent cinquante ans, la vétusté de l’église de Carquefou fit l’objet de nombreuses délibérations tant municipales que du Conseil de paroisse, de la Fabrique disait-on alors. Le conseil de Fabrique était une assemblée de laïcs élue par les paroissiens pour gérer les biens de la paroisse.

En 1828, les registres signalent les dégradations occasionnées, dans l’église de l’époque, par le temps et les soldats, pendant la Révolution, d’où la nécessité de réparation et même de reconstruction.

Le 16 juillet 1850, Mr Henry Faucheux, architecte demeurant à Nantes, étant venu faire l’examen de l’église, envoya son rapport au Curé et au Maire de Carquefou.

En voici quelques extraits :

La dite église se compose d’une nef de 19m30 de longueur sur 9m de largeur, d’un chœur de 5m72 de largeur sur 6m de profondeur, de deux chapelles latérales de 11m40 de longueur, séparées de la nef et du chœur par deux piliers volumineux contre lesquels sont adossés deux petits autels

Cette église n’offre sur le point de vue de l’art qu’une masse de bâtiment sans goût, sans style et sans caractère, se résumant en des murs assez solidement construits, percés d’ouvertures cintrées servant de fenêtres, surmontée à sa façade d’un petit clocher en charpente, couronné d’un petit dôme semi sphérique, recouvert en ardoises et supportant une croix mal établie, le tout d’un effet fort disgracieux Elle est insuffisante pour le nombre de fidèles de la paroisse et ne peut contenir au plus et avec bien de la gène que.600 personnes.

Dans la délibération du 11 août 1850, il est reconnu à l’unanimité l’urgence d’une construction nouvelle, urgence réitérée à la séance du 12 octobre 1862 soit douze ans plus tard.

 

 

Plusieurs projets sont étudiés et donnent lieu à des atermoiements qui dureront jusqu’en1866. En date du 5 avril de cette même année, l’architecte nantais Emile Perrin propose plusieurs emplacements.

Il faut savoir que l’ancienne église se situait à mi-pente de cette dure montée de Charbonneau – au niveau de l’emplacement actuel du Musée du Temps qui Passe – qui était le vieux bourg de l’époque. L’édifice était en forte déclivité, le clocher faisait face à la route de Sucé et la construction allait s’élargissant en remontant sur l’actuelle place Aristide Briand.

Elle avait été remaniée, pour agrandissement, à plusieurs reprises. Dans la délibération d’octobre 1862, il est écrit « que l’église actuelle n’offre dans son ensemble, rien qui soit digne de fixer l’attention, au point de vue de l’art. »

L’architecte Perrin propose trois emplacements dans ce bas de bourg, ce qui nécessiterait la démolition de plusieurs maisons dont la première Mairie et Justice de Paix.

L’église ancienne était trop petite pour les 2900 âmes de l’époque. Il fallait donc faire une construction plus importante mais l’exiguïté du terrain ainsi que la pente du sol étaient source de grosses difficultés.

POURPARLERS A PROPOS D’UN NOUVEL EDIFICE

 

Le 12 novembre 1865, le nouveau Conseil municipal reconnaît qu’il y a urgence à construire une nouvelle église et décide à l’unanimité :

  • qu’il serait avantageux de la placer sur un terrain dont la Fabrique dispose dans le haut du bourg,
  • qu’il accepte l’offre faite par la Fabrique d’employer la somme considérable dont elle dispose pour la construction de l’église.

Le quatrième emplacement se situait au haut du bourg où un terrain était donné gratuitement par M. Avrouin-Foulon dès 1863.

Avant la bénédiction de la première pierre de la nouvelle église, bénite le 8 décembre 1869 par M. Bigarré, ancien curé de Carquefou, beaucoup d’eau coulera sous le pont de Charbonneau.

Pour ces divers emplacements, il y eut de vives polémiques et discussions. Deux clans s’opposèrent pendant plusieurs années sur ce sujet : pour ou contre le maintien ou le déplacement de l’église.

En 1866, un second donateur, M. Lévesque, offre à son tour un terrain qui permettra de repousser, à son emplacement actuel, l’édifice et de constituer une place devant l’église.

Des donations de terrains sont faites par d’autres paroissiens pour les rues projetées autour de l’église ; c’est ainsi que pourrait s’ouvrir un chemin dans l’axe de la porte latérale de l’église, côté est, lequel serait ultérieurement prolongé jusqu’au village du Plessis, actuelle rue André Maurois.

En 1867, une consultation auprès de la population carquefolienne est envisagée mais le Préfet fait savoir au Maire, M. Avrouin-Foulon, que ne pourront prendre part au vote que les électeurs domiciliés dans la commune et les membres de la Fabrique, en excluant les femmes et les domestiques (sic).

Deux longues listes de votants se constituent, pour ou contre les projets, mais on retrouve le nom de plusieurs paroissiens sur les deux listes, partagés qu’ils sont entre le bas bourg – où se trouvent les commodités de commerce – et le haut bourg dont l’extension se trouverait favorisée par le percement de nouvelles rues.

Le 1er avril 1867, M. le Curé Pierre Le Quilliec, curé de Carquefou de 1862 à 1890, qui optait pour le haut bourg et n’y voyait que des avantages, adresse à l’Evéché le contenu de la délibération de la Fabrique. En voici quelques extraits :

Parmi ces avantages :

  1. – la donation des terrains dont la contenance est nettement suffisante pour y construire l’église ;
  2. – L’élévation naturelle de ces terrains qui n’exigera aucun terrassement et permettra d’apercevoir le clocher de tous les villages de la paroisse ;
  3. – La certitude de trouver sur les lieux toute la pierre de moellon et dans un voisinage rapproché tout le sable nécessaire ;
  4. — Placée sur le point culminant du bourg et même de la commune, à l’embranchement de trois belles routes – celle de Nantes, celle de Châteaubriant et celle de Thouaré – l’église présenterait un aspect d’un caractère vraiment monumental qu’il serait impossible de rencontrer sur une autre partie du bourg.
  5. — Autre considération qui a toute son importance : la ressource précieuse de pouvoir mettre les paroissiens à couvert pendant les offices et de célébrer décemment dans la vielle église, jusqu’au parfait achèvement de l’église neuve.

Parmi les inconvénients à prévoir, en gardant l’emplacement du bas bourg, les frais énormes qu’entraîneraient :

  1. – l’acquisition indispensable de différentes maisons qu’il faudrait abattre pour dégager les abords de l’église ;
  2. – les terrassements nécessités par la déclivité du terrain, terrassements qui produiraient d’ailleurs l’effet le plus disgracieux et encaisseraient les maisons avoisinantes ;
  3. – la construction d’un local provisoire pour y célébrer l’office divin tout le temps que durerait la construction de la nouvelle église.

Observations de M. Hardouin sur l’emplacement de la nouvelle église :

  1. – L’église étant placée au point culminant du bourg, on pourra la voir de toutes les parties un peu élevées de la paroisse ;
  2. – Une carrière étant déjà ouverte près du moulin du bourg, la pierre pourra être extraite sur place, ce qui diminuera de plus de moitié son prix de revient.

Ce fut le projet du haut bourg qui fut adopté à la satisfaction du Maire et du Curé, M. Pierre Le Quilliec « qui aimait à faire grand et beau ». C’est à lui que nous devons la percée du boulevard au chevet de l’église. « Il voulut que celle-ci s’élevât sur la partie la plus haute du bourg ; sur un plateau qui domine Nantes, le cours de l’Erdre et les collines de Mauves » (Semaine religieuse du 5 avril 1890).

En avril 1868, de nombreux carquefoliens offrirent de faire gratuitement les charrois.

Les ennuis continuèrent. En février 1869, un avant-projet fut refusé par le Préfet qui jugeait la hauteur du vaisseau de l’église trop haute pour sa largeur et craignait pour la stabilité de l’édifice .De même l’Evèque Mgr Alexandre Jacquemet, dans une lettre adressée au clergé, émet des réserves sur les plans et devis qui lui ont été remis : tant dans les proportions de l’ensemble, qu’en certains points de détail.

Les chapelles lui paraissent trop profondes, les portes mal placées, auprès des petits autels, la nef un peu courte pour sa longueur. Les plans furent améliorés et enfin l’autorisation préfectorale arriva en juin suivant et, sous l’impulsion du curé Le Quilliec, les travaux commencèrent en août.

CONSTRUCTION DE LA NOUVELLE EGLISE

 

La première pierre fut donc bénite le 8 décembre de cette même année et en janvier 1870, le conseil autorise l’architecte Perrin à prévoir :

  • une seconde sacristie et ses accessoires,
  • le remplacement du crépissage qui avait été prévu pour les murs intérieurs par un revêtement de tuffeaux,
  • l’ajout d’une cinquième travée dans le sens de la longueur « vu le peu d’espace qu’offre aux fidèles le plan de l’église dans sa longueur et l’effet disgracieux que produirait une construction trop courte. »

Mais de nouvelles difficultés, bien imprévues, menacent de stopper la construction : la guerre de 1870

Le registre nous donne à percevoir le désarroi de l’époque : « Des événements malheureux que la sagesse humaine était impuissante à prévoir, sont venus fondre sur nous. Les charrois se font difficilement, les hommes sur lesquels nous comptions sont à repousser l’étranger hors du sol de la Patrie. Il faut suppléer en utilisant des ouvriers qu’il nous faut payer ; ce qui alourdit la facture. Faut-il suspendre les travaux ou faire des emprunts ? »

On opta pour cette seconde solution et les travaux continuèrent. Les murs s’élevèrent. Les ressources de ce premier emprunt de 20.000 Frs étaient déjà épuisées avant de commencer la charpente. Il aurait pourtant fallu que la construction soit entièrement couverte avant l’époque des grandes pluies. Un nouvel emprunt de 30.000 Frs permit de couvrir l’église et de la voûter.

Après la couverture de l’église et la finition de la voûte, l’entrepreneur, M. Forest, menaça à nouveau de suspendre les travaux, car « malgré son attente et sa bonne volonté, il attend un règlement qui n’arrive pas »

Enfin l’église se termine. Le décompte de l’architecte et de l’entrepreneur donne un total de 214.709,88 Frs. La construction du clocher est reportée à plus tard.

La construction du gros œuvre a duré environ trois ans ; il restait à garnir l’intérieur. Dans un premier temps, les autels, chaire, table de communion, statues, chemin de croix de l’ancienne église seront réaménagés dans le nouvel édifice comme on le voit sur une ancienne photographie de la fin du XIXe siècle. Le nouveau mobilier ne viendra que quelques années plus tard grâce à de nouveaux donateurs.

L’église délaissée ne pouvait soutenir aucune comparaison avec la merveille s’offrant au regard des paroissiens de l’époque qui sortaient d’une simple et pauvre église de campagne pour pénétrer dans une cathédrale. Ils pouvaient ainsi admirer un large et haut vaisseau néo-gothique se composant d’un chœur, entouré de deux sacristies, de deux chapelles, d’un transept et d’une vaste et haute nef, soutenue par dix arcades gothiques.

Ces arcades reposent, de chaque côté de la nef centrale, sur quatre piliers de forme cylindrique, eux-mêmes ornés, à leur sommet, de têtes d’anges aux physionomies différentes, encadrées d’une paire d’ailes repliées. L’édifice peut accueillir 850 personnes assît.

Une importante cérémonie aura lieu le 19 avril 1874 et c’est Mgr Fournier, Evêque de Nantes, qui se déplacera pour venir bénir la nouvelle église de Carquefou. Il est accompagné de deux Vicaires généraux. M. Michel Bachelier, ancien curé, est présent ainsi que tous les recteurs des paroisses voisines et toutes les notabilités de la commune, sans oublier les paroissiens venus en grand nombre.

Sur le registre de paroisse où est inscrite l’énumération de cette fastueuse journée, suivent trois pages entières de signatures des personnalités.

Ce même jour, Mgr Fournier a pu bénir une croix magnifique, don généreux des marguilliers en charge, pour cette année 1874 : MM. Pellerin de la Vergne, Loyen, Gravaud et Croisnier, ainsi qu’une très belle bannière dédiée à Sainte Anne, patronne des Bretons. Croix et bannière font toujours partie des richesses de notre église (voir le patrimoine des communes de Loire-Atlantique, éditions Flohic).

Le 22 août 1875 eut lieu la vente des matériaux de l’ancienne église qui fut démolie par les acquéreurs. En 1877, ce fut le nivellement de l’emplacement pour le futur Champ de Foire.

Le curé Le Quilliec , qui avait tant œuvré pour la construction de l’église, meurt à l’ancien presbytère, situé au bas du bourg près de l’ancienne église, le 8 mars 1890, et ne verra pas la construction du clocher. Il avait été curé de la paroisse pendant 28 ans.

LES CLEFS DE VOUTE

 

Les clefs de voûte sont nombreuses dans notre église : vingt quatre au total, dont huit dans le chœur et la nef centrale, une dans chaque chapelle et sept dans chaque travée latérale.

Elles sont ornées de blasons d’évêque, de scènes bibliques, ou encore d’une prophétie du prophète Isaïe, d’une ancre de marine, de feuilles d’acanthe ou des armoiries des donateurs.

LE CLOCHER

Le 1ᵉʳ dimanche d’octobre 1894, le Conseil de fabrique « ayant éteint les dettes contractées par la construction de l’église, croit pouvoir songer à construire le clocher ». Il autorise le nouveau Curé, M. Louis Maugat, à entamer les pourparlers.

Pour ce, la Fabrique n’ayant aucun reliquat en caisse, elle fait un emprunt au Crédit Foncier. Une nouvelle souscription est faite auprès des paroissiens. Elle s’élèvera à 20.000 Frs auxquels s’ajoutera un don de la Comtesse de Solages d’un montant de 10.000 Frs.

Le 14 octobre, le registre de délibérations stipule : approbation du projet d’emprunt pour la construction du clocher : 45.000 Frs.

Les plans du clocher étant approuvés, l’exécution de ces travaux est devenue urgente par suite du mauvais état des constructions élevées, autour de l’église en 1874, pour consolider le gros œuvre. Le 16 décembre 1894, l’emprunt est autorisé par le ministère des cultes.

L’église était restée vingt ans sans clocher.

De la place de l’église on peut admirer la façade, la tour des cloches et la flèche dont l’ensemble atteint une hauteur de 67m50.

Le devis de la première partie du clocher à construire se monte à 64.000 Frs d’après le cahier des charges de M. Le Diberder. Les plans et dessins du futur clocher par ce nouvel architecte ne sont plus les mêmes que sur l’avant-projet de M. Perrin en 1869.

Début janvier 1896, le marché est conclu avec M. Ganuchaud, entrepreneur à Savenay, pour l’achèvement complet du clocher jusqu’à la flèche. Les travaux commencèrent en mai 1895 et furent terminés à la fin de 1896. Une haute flèche domine l’édifice et la chambre des abat-sons est prête pour recevoir les cloches.

Au-dessus du portail central, une mosaïque représente saint Pierre, Patron de la paroisse, coiffé de la tiare papale, souvenir de la dernière Mission en décembre 1956.

 

LES CLOCHES

 

Cloches de l’Ancienne Eglise

Le 23 janvier 1736, bénédiction d’une cloche prénommée Georges-Rosalie. Cinquante cinq ans plus tard, cette cloche s’étant fêlée, elle fut descendue et remise à l’hôtel de la Monnaie pour y être fondue. Elle fut remplacée par une cloche provenant de l’Abbaye de Buzay (Registres Paroissiaux).

Le 30 juillet 1787, bénédiction d’une petite cloche nommée Anne-Félicité (Registres Paroissiaux). Que sont devenues ces deux cloches de la première église ?

En 1849, la fonderie Voruz de Nantes a coulé une nouvelle cloche de 450 kg pour l’ancienne église.Elle se nomme Pauline-Armande-Calixte ; elle a eu pour parrain Armand Bouvais de la Fleuryaie et pour marraine Calixte de Larlan, Marquise de Becdelièvre.

Après la construction de la nouvelle église, en 1874, la cloche Pauline délaissa le bas bourg pour venir, semble-t-il, dans un beffroi de bois situé sur la place Saint Pierre pour y sonner les joies et les peines des habitants ; mais après l’édification du clocher, en 1896, rien n’indique que celle-ci fut installée dans la chambre des cloches. Sans doute a-t-elle attendu l’arrivée de ses sœurs qui ne l’ont rejointe que quelques mois plus tard, le 18 mai 1897, lors de la bénédiction solennelle des trois nouvelles cloches.

La première et la plus lourde, donnant le do # pèse 1800 kg.

« Je m’appelle Alix-Andrée. J’ai eu pour parrain André de Cassin, Baron de Kainlis, et pour marraine Alix de Courtarvel, Comtesse de Solages », tous deux du château de la Seilleraye. Ils en sont les donateurs.

La seconde, en ré #, pèse 1150 kg.

« Je me nomme Emilie-Sophie. J’ai eu pour parrain Emile Hardouin, ancien maire de Carquefou, et pour marraine son épouse Sophie». Ce couple en est le donateur.

La troisième, d’un poids de 800 kg, est en fa naturel. Elle se nomme Marie et a eu pour marraine Mme Clouet, née Marie-Félicité Pageau, qui en est la donatrice. Le parrain est M. Louis Maugat, curé de la paroisse.Toutes trois ont été fondues chez Astier.

La quatrième étant Pauline-Armande-Calixte de 1849 d’un poids de 450 kg dont on a parlé précédemment.

Le registre de paroisse relate que, pour la cérémonie de la bénédiction, les trois cloches avaient été suspendues à un immense chevalet, orné par les demoiselles Guimberteau et qu’une nombreuse assistance était présente.

Les abat-sons ne furent placés dans la tour qu’en février 1904.

 

 

En 1934, comme il devenait de plus en plus difficile de trouver des sonneurs pour les baptêmes et les mariages, le conseil paroissial décida l’électrification des cloches. Celles-ci furent essayées le dimanche 21 août 1934 pour organiser trois glas et l’Angélus automatique.

La municipalité ayant prévu de remplacer l’horloge actuelle, par une horloge électrique, ceci fut fait peu de temps après.

En 2003, une inspection de contrôle des cloches repéra une faiblesse dans la bélière du battant de la plus ancienne, celle de 1849. Une opération de descente fut décidée le Jeudi Saint 18 avril, mais le filin se rompit et Pauline fit une descente accélérée. De graves fêlures et fissures furent constatées sur la « robe d’airain » et il fut décidé qu’elle ne remonterait pas dans la chambre des cloches mais serait offerte au Musée du Temps qui Passe.

Une quatrième cloche « bis » fut coulée à Orléans à la Fonderie Bollée et fournie par la maison Bodet de Trémentines.

Elle se nomme «Juliette Géraldine » et a eu pour parrain et marraine Gérard Uzureau et Juliette Royer-Lepage.D’un poids de 380 kgs sa note musicale est en sol #.

Exposée dans l’église paroissiale, à partir du 17 Mai 2004, elle fut solennellement bénite le 30 en la fête de la Pentecôte avant de monter rejoindre ses sœurs du XIXe siècle, le 23 juin suivant.

LES VITRAUX

 

Les vitraux ont été réalisés en 1872 par une équipe de douze verriers nantais, dirigée par H. et L. Ely, père et fils, qui les ont composés et dessinés.

Tous ces noms ont été découverts, inscrits sur l’un des médaillons de la vie de Saint Pierre.

Ceux du chœur représentent le Christ Rédempteur entouré des Saints Pierre et Paul. Sous le vitrail central se trouvent représentés la couronne royale et l’écusson à fleurs de lys, offerts dit-on par le Comte de Chambord, qui fut sollicité par le Comte Louis AvrouinFoulon de la Couronnerie. En 1872, ce dernier, partisan légitimiste, se rendit en Autriche, au château de Frohsdorf où le Comte de Chambord vivait en exil avec l’intention de solliciter du Monarque des fonds pour participer au financement des vitraux de la nouvelle église de Carquefou. Le Comte de Chambord aurait émis le souhait de financer le vitrail central à condition qu’au bas de celui-ci figurent les Armes de France, le blason aux trois fleurs de lys, surmonté de la couronne royale. Ce qui fut fait.

Dans le transept Ouest, cinq vitraux formés de plusieurs médaillons sur la vie de Saint Paul et dans le transept Est, la vie de Saint Pierre est représentée. Ils ont été offerts par diverses familles carquefoliennes et au bas de chaque vitrail, on retrouve les blasons des donateurs : de Boussineau,de la Chaumière, Boucher d’Argis, de l’Epinay, de Dion et Cossin de Chourses, de Maubreuil, Pellerin de la Vergne, de Bel’Air, de Soussay de la Guichardière, de la Barre ;Guimberteau de la Malolière, de la Cadrannière, qui a choisi le blason de ses ancêtres, celui de la famille Jullien du Vivier.et un blason a été attribué à Saint François d’Assise , sans nom de donateur..

Dans les chapelles latérales, on retrouve côté gauche, la Vierge Marie, entourée de ses parents : Anne et Joachim. Voici les noms des donateurs : René Dunan, premier directeur des Sourds-muets, M.Pierre Camaret, vicaire, et le couple : Louis Lévêque et Thérèse Lesrel. Dans la chapelle de droite, les vitraux représentant Saint Jean-Baptiste avec ses parents, Saints Zacharie et Elisabeth, ont été offerts par les marguilliers de l’année 1872 : Jean-Marie Boursier, Mathurin Laurent et Pierre Guillet.

Quatre beaux vitraux représentent : le Roi Saint Louis, tenant dans ses mains la Couronne d’épines, le Pape Léon le Grand, Saint Augustin et Saint Athanase ; avec les blasons des donateurs, mais il faut aller dans le chœur pour les contempler.

Dans les chapelles latérales, on retrouve, côté gauche, la Vierge Marie, entourée de ses parents : Anne et Joachim. Voici les noms des donateurs : René Dunan, premier directeur des Sourds-muets, M.Pierre Camaret, vicaire, et le couple : Louis Lévêque et Thérèse Lesrel. Dans la chapelle de droite, les vitraux représentant Saint Jean-Baptiste avec ses parents, Saints Zacharie et Elisabeth, ont été offerts par les marguilliers de l’année 1872 : Jean-Marie Boursier, Mathurin Laurent et Pierre Guillet.

Quatre beaux vitraux représentent : le Roi Saint Louis, tenant dans ses mains la Couronne d’épines, le Pape Léon le Grand, Saint Augustin et Saint Athanase ; avec les blasons des donateurs, mais il faut aller dans le chœur pour les contempler.

 

Sous la tribune du clocher, la rosace de Notre-Dame de l’Assomption offerte par l’un des nombreux Pierre Guillet (1827-1906) qui se succèdent, de père en fils, au village de Tournière.

Face aux fonts baptismaux, un vitrail représentant Saint Gabriel, et à l’ouest lui faisant face, on voit un vitrail de Saint André tenant la croix de son supplice.

Il faut dénombrer une trentaine de vitraux à arabesques dont une dizaine porte le nom de leurs donateurs et de nombreuses petites rosaces surmontant certains vitraux déjà décrits. Ce bel ensemble permet à la lumière de pénétrer largement dans la nef2.

Le 18 juillet 1983, un orage de grêle, d’une rare violence, a transpercé et étoilé trois panneaux de vitraux supérieurs du chœur.

Au mois de septembre suivant, lors de la restauration en cours de l’église, tous les vitraux furent démontés et descendus par le maître-verrier Pierre Milhous, de Chartres, qui les répara dans son atelier. Il entreprit la restauration des panneaux, la repose des plombs de casse, la vérification des soudures, le changement de ferrures et la recomposition des éléments détériorés par la grêle, une intervention qui a demandé cinq mois entre la dépose et la repose.

                                               

  • 285 Vitraux ornent l’église
  • 39 Vitraux à figures géométriques
  • 15 Vitraux représentant un personnage
  • 10 Vitraux avec médaillons, vies des saints Pierre et Paul
  • 14 Rosaces de moyenne dimension avec figures géométriques, blasons ou sujets
  • 6 Rosaces de petite dimension placée au-dessus des portes
  • 1 Rosace de grande dimension au fond de la tribune

14 Vitraux portent le nom de leurs donateurs ainsi que la grande rosace

La rosace de l’Assomption fut installée dès la finition du clocher et la première horloge en mars 1897.

LES AUTELS

 

Le Maître-autel en marbre blanc de Carrare fut offert par Mme Boucher d’Argis, de l’Epinay. Le Général Guéneau de Montbeillard, son gendre, fit le déplacement en Italie pour y choisir les blocs de marbre. Le travail fut exécuté par deux ouvriers des Ardennes, sous la direction de M. Lucien Hervé, sculpteur à Paris, et vinrent eux-mêmes le 10 juin pour en diriger la pose. Ce travail fut terminé pour le dimanche 22 juin 1902.

Il est orné d’un campanile, de clochetons, d’arcades et de colonnettes qui laissent entrevoir des mosaïques dorées à motifs floraux, et encadre un très beau tabernacle doré. A l’arrière de l’autel est encastrée la médaille de mariage d’une famille de l’Epinay.

Du courrier, conservé dans les archives presbytérales, atteste que la donatrice, Mme Boucher d’Argis, recherchait depuis plusieurs années, et même du vivant de son époux, décédé en 1899, le sculpteur digne d’entreprendre ce maître-autel dont elle souhaitait la réussite. Elle hésitait sur le matériau, marbre ou pierre blanche, jusqu’au jour, où lors d’un voyage à Lourdes, ses recherches, ses études, se fixèrent sur l’autel de la Basilique du Rosaire, dont la copie, écrit-elle, est idéale pour le maître-autel de Carquefou.

Les deux autels latéraux furent l’œuvre de Joseph Vallet, né en 1841 à la Boissière du Doré; sculpteur à Nantes. Celui-ci réalisa de nombreux autels et statues pour les églises du département.

Celui de gauche, en pierre blanche, dédié à la Vierge, fut réalisé en novembre 1891. Jusqu’à l’an 2001, il fut surmonté par la statue d’une Vierge à l’enfant : « La Divine Bergère » due au ciseau du même sculpteur et placée actuellement face aux Fonts baptismaux. C’est l’antique statue en bois de Notre-Dame la Blanche qui domine maintenant cet autel.

Le soubassement représente une très belle Annonciation, encadrée de lys sculptés. Cet autel de la Vierge promis et offert par Mme la Marquise de Dion, mère, née Cossin de Chourses, a coûté pose comprise, 4.500 Frs et fut bénit le premier dimanche de décembre 1891.

 

Le troisième autel, dû au même sculpteur, Joseph Vallet, fut réalisé le 29 janvier 1893. Il est dédié à Sainte Anne et à Saint Jean-Baptiste et surmonté d’une niche qui a accueilli, jusqu’en 1998, le reliquaire des Saints Pierre et Paul.

Il accueille les statues de Sainte Anne et de Saint Jean-Baptiste. Son soubassement est agrémenté de trois médaillons en marbre jaspé avec les initiales entrelacées de Sainte Anne, des Saints Pierre et Paul et de Saint Jean-Baptiste.

Il est le produit de la souscription et des dons généreux des paroissiens.

Le 19 janvier 1854, eut lieu l’inauguration des reliques des Sts Pierre et Paul Patrons de la paroisse.Elles ont été placées dans un charmant reliquaire, dû à la piété des paroissiens Ce fut l’objet d’une fête paroissiale à l’ancienne église

Par la suite ce reliquaire, fut placé dans l’église actuelle, à l’autel Ste Anne dans la niche surmontant l’autel .Depuis 1998, le reliquaire a pris place au maître-autel, au-dessus du tabernacle.

LES TABLEAUX

 

Les trois grands tableaux de 3 m sur 5,50 m placés au fond du chœur, au-dessus du maître-autel, ont été peints et offerts par Louis Serrandat de Belzim.

Ce dernier était un membre de la famille Guimberteau de la Malolière, propriétaire du château de la Cadrannière, et avait promis de peindre de grandes toiles pour garnir les espaces vides de la nouvelle église.

En 1897, il peignit le panneau central de la Crucifixion.

 

Puis en 1900, ce furent les deux toiles représentant les Sts Patrons de notre église : Pierre, debout dans une barque secouée par la tempête, et Paul prêchant devant un temple dédié au « Dieu inconnu ».

Une cérémonie religieuse avait lieu à l’inauguration de chaque attribut nouveau placé dans l’église et à l’occasion des seconde et troisième toiles, le peintre manifesta son intention de peindre également les deux derniers panneaux, mais ce projet ne se réalisa pas.

Sous le clocher, une grande toile représentant le Christ en croix, entouré de la Vierge Marie, de St Jean et Marie-Madeleine. Deux autres tableaux placés au-dessus des deux portes donnant sur la place St Pierre, représentent un évêque et un moine ; il y a aussi une descente de croix  qui fait face au vitrail de St André. Ces quatre toiles proviennent vraisemblablement de l’ancienne église et ne portent aucune trace de signature.

LES STATUES

 

Quatorze statues ornent l’église.

Notre-Dame la Blanche date du XIVe siècle. Elle fut vénérée par les Carquefoliens lors de l’assaut de Jean de Normandie contre Jean de Montfort, à Nantes. Carquefou fut incendiée et une partie de ses habitants massacrés. Dans leur détresse, ceux qui avaient échappé au massacre, se tournèrent vers la Vierge et lui édifièrent une chapelle sous le vocable de Notre-Dame la Blanche. A plusieurs reprises, en 1530, 1640, 1686, il est question de ce vocable dans les archives. En 1735, la chapelle, quoique délabrée, est toujours debout. A la Révolution les biens de Notre-Dame la Blanche sont confisqués et dispersés. En 1959, durant les travaux de désaffection de l’ancien cimetière (emplacement de la poste actuelle), la statue ancienne de Notre-Dame la Blanche fut découverte dans la dernière chapelle funéraire datant de 1880. Beaucoup de gens avaient vu cette statue, couchée dans la poussière, sur l’autel, et recouverte d’un badigeon brun sans en soupçonner la valeur. Cette statue fut reconnue par des personnalités compétentes, comme étant du XIVe siècle, époque de la première ville de Carquefou : Carcafagum. Le Dr Thobie, et le R. P. Donatien Fouchard, missionnaire de l’Immaculée et carquefolien, sont formels : la statue est du milieu du XIVe. Les éléments permettant cette datation sont les chaussures de la Vierge, la boucle de ceinture et la figure de l’Enfant Jésus ». L’auteur de la statue, fortement inspiré par l’école du Val de Loire, est un anonyme. En grattant le grossier badigeon brun qui la recouvrait, on découvrit qu’elle était en bois polychrome. La statue fut donc envoyée aux Beaux-arts, classée par les « Monuments Historiques » et reconnue du XIVe siècle.

Sous le patronage du Curé Joseph Aoustin, curé de cette paroisse, de 1943 à 1962, elle fut solennellement mise en place dans l’église le 26 Mai 1960. Depuis l’année 2000, la statue domine l’autel qui lui est dédié.

La Divine Bergère fut exécutée par le sculpteur Joseph Vallet en même temps que l’autel du transept est. La Vierge tient l’Enfant Jésus sur son bras gauche et une houlette dans la main droite ; l’enfant tient quelques épis de blé et deux brebis se pressent le long de la statue. Jusqu’à l’an 2000,  elle dominait l’autel, elle est placée actuellement face aux fonts baptismaux.

Le 20 avril 1945 eut lieu l’installation de la statue de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, sous le vocable de Patronne des Missions, et le 2 septembre de la même année, celle du Bienheureux Joseph Bécavin. Ces deux statues en pierre sont l’œuvre du sculpteur Hartmann d’Allex, dans la Drôme. Elles furent commandées par le Père Aoustin. Ce même sculpteur fit aussi la statue moderne de Notre-Dame la Blanche située dans le jardinet près de la Poste.

Le Bienheureux Joseph Bécavin est enfant d’une famille nombreuse carquefolienne. Pendant la Révolution, ordonné prêtre depuis quelques mois, il fut massacré aux Carmes, à Paris, le 2 septembre 1792, ainsi que de nombreux confrères. Sa maison natale se trouve au village de la Bréchetière. Son souvenir y est vénéré et chaque année, en septembre, une messe y est célébrée.

Les statues de Saint Joseph et du Sacré-Cœur, furent également commandées par le Curé Aoustin, à la même période, mais nous n’avons pas le nom de l’exécutant.

Le Bienheureux Joseph Bécavin est enfant d’une famille nombreuse carquefolienne. Pendant la Révolution, ordonné prêtre depuis quelques mois, il fut massacré aux Carmes, à Paris, le 2 septembre 1792, ainsi que de nombreux confrères. Sa maison natale se trouve au village de la Bréchetière. Son souvenir y est vénéré et chaque année, en septembre, une messe y est célébrée.

Les statues de Saint Joseph et du Sacré-Cœur, furent également commandées par le Curé Aoustin, à la même période, mais nous n’avons pas le nom de l’exécutant.

 

Sainte Anne et Saint Jean-Baptiste ornent l’autel qui leur est consacré, et sont également l’œuvre du statuaire Joseph Vallet.

Dans cette même chapelle du transept ouest, se trouve une petite Vierge à l’enfant, posée sur un socle de bois. Elle proviendrait de la Chapelle d’Avaugour, aujourd’hui disparue, et qui se situait à la limite de la commune de Mauves.

Un Christ de grande dimension sur croix de bois, dont on ne trouve aucune trace dans les registres, était placé sur l’un des piliers du chœur, faisant face à la chaire. Il se trouve actuellement sur le mur du transept ouest.

Les deux niches se trouvant à côté des portes du transept ont abrité, jusqu’en 1999, les belles statues de bois foncé des Saints Patrons de notre paroisse : Pierre et Paul. Jusqu’en 1945, elles étaient recouvertes de peinture blanche ; décapées et reteintes, elles contribuent à la richesse de notre église. Depuis quelques années, elles ont été placées contre le mur du fond de l’édifice.

La statue de Saint Antoine, également en bois sombre, est due au ciseau du sculpteur Jacques Philippe, qui a travaillé pour la maison Henriot de Quimper. Elle se trouve placée au fond de l’église et fait face aux deux statues polychromes de l’Archange Saint Michel et de Sainte Philomène, exécutées par le statuaire Bouancheau. Elles furent offertes, en avril et mai 1903, par deux personnes anonymes qui ont eu une dévotion particulière pour ces deux saints.

LES FONTS BAPTISMAUX

 

Les Fonts baptismaux furent réalisés et bénits en avril 1901. Ils sont composés d’une cuve de 600 kg. Elle repose sur une colonne centrale entourée de quatre colonnettes. L’ensemble de marbre blanc pèse 1200 kg. Ils furent offerts par le Comte Louis AvrouinFoulon, du château de la Couronnerie, dont le blason surmonté de la couronne comtale orne le bandeau qui entoure la table. Au-dessus de la cuve baptismale se trouvait une statue polychrome de Saint Jean-Baptiste qui provenait de l’ancienne église et qui avait été offerte par Maurice Avrouin-Foulon qui fut maire de Carquefou de 1865 à 1878.

Cette statue a été remplacée par la flèche en bois sculpté de la chaire et encadrée des statuettes des quatre Évangélistes.

LA CHAIRE A PRECHER

 

Le 26 septembre 1897 eut lieu l’inauguration de la chaire. Très imposante, en bois sculpté, elle est l’œuvre de M. Placé de Beaupréau. Un escalier menait à l’ambon orné de quatre statuettes représentant les Évangélistes. Elle était surmontée d’un toit à bandeau sculpté et ajouré, à l’intérieur duquel une colombe aux ailes déployées terminait l’ensemble.

Cette chaire, don de plusieurs paroissiens, était placée sur le premier gros pilier de la nef, côté ouest. Elle était devenue gênante pour la visibilité des fidèles. En avril 1968, elle fut démontée avec beaucoup de soin par les services municipaux ; elle se trouve désormais au fond de l’église.

LES CONFESSIONNAUX

 

Trois confessionnaux en bois sculpté furent installés pour Pâques 1901. Ils sont l’œuvre du même artisan, M. Placé. Ils ont été offerts par M. Lévesque et ont coûté 2.000 Frs.

En décembre de cette même année 1901, furent installées les stalles et les boiseries du chœur.

LA TABLE AU PELICAN

 

L’on ne retrouve rien sur les origines et la date de cette table. Elle vient vraisemblablement d’une abbaye ou d’une église nantaise disparue et représente un pélican doré aux ailes déployées et trois oisillons qui quêtent de la nourriture. L’oiseau est surmonté d’une épaisse table en forme de livre ouvert qui devait soutenir un lutrin et dont il ne reste que le soubassement. Très belle pièce !

L’ORGUE

 

Le 30 octobre 1880, un orgue à tuyaux à cinq jeux fut acheté par le Conseil de Fabrique, pour la somme de 2.500 Frs, chez Louis Debierre, facteur d’orgue à Nantes. Sur le plan du volume sonore, il est un peu faible pour la grandeur de l’église, cependant il est préférable à un simple harmonium (Registre paroissial).

Cet orgue fut déplacé en 1970 lors du réaménagement du chœur et mis dans le transept, coté Est, puis il fut enlevé définitivement lorsque le Conseil municipal fit l’achat, pour l’église, d’un orgue électronique.

 

LA TABLE DE COMMUNION

 

Au cours de l’année 1890, une sainte table ou appui de communion a été donnée par Melle Clémence de Soussay, de la Barre. Elle est en fer forgé, un beau travail fait par Mr Miché, serrurier à Nantes, et peinte et dorée par Mr Perruchaud. Elle a coûté 1600frs

Au cours du réaménagement du chœur, en 1970, la table fut supprimée. Une partie de celle-ci fut remise aux descendants de la famille donatrice et l’autre au musée du Temps qui Passe.

LES BENITIERS

 

Deux hauts bénitiers sur socle, en marbre, l’un noir et l’autre roux jaspé, se trouvent placés de chaque côté au fond de l’église. Les deux petits bénitiers en marbre noir, scellés dans le mur à l’entrée des portes latérales, proviennent de l’ancienne église (Cahier des charges de l’ancienne église).

LE CHEMIN DE CROIX

 

Le Chemin de Croix fut érigé le 24 octobre 1897 ; il comporte quatorze stations disséminées le long des deux nefs. Chaque scène en couleur est encadrée d’un habillage en bois sculpté surmonté d’une croix et de deux colonnettes.

LES BANNIERES

 

L’église de Carquefou possède six bannières, très utilisées autrefois pour les cérémonies. Deux d’entre elles représentent, sur une face, le Christ en croix et sur l’autre Saint Pierre, Patron de la paroisse.

L’une, très ancienne, vient de l’ancienne église et servait aux processions des Rogations.

La troisième, en velours grenat, est un souvenir de la Mission paroissiale de 1922.

La quatrième, en soie rouge, est plus récente. Elle porte la date de 1944 et est dédiée au souvenir de l’enfant du pays : le Bienheureux Joseph Bécavin.

La cinquième, une bannière dédiée à la Vierge, est l’emblème des Enfants de Marie.

La sixième, qui porte la date de 1874, est dédiée à Sainte Anne.

LES HORLOGES

 

La première horloge du clocher fut offerte par M. Aimé Fonteneau, boucher à Carquefou. Elle fut posée, en mars 1897, par les ateliers Pellerin, de Tiffauges, où elle fut fabriquée. Elle a coûté 1.600 Frs ; le cadran est en chiffres romains.

En 1934, la municipalité a payé une nouvelle horloge ; elle est électrique et vient de la maison Brillet. Elle commande la sonnerie des quarts et des heures et l’Angélus automatique, ainsi que les heures au cadran qui est en chiffres arabes. Ce cadran a été offert au Musée du Temps qui Passe.

En septembre 1981, il a été installé une nouvelle horloge sur le clocher, la troisième ! Le cadran possède des chiffres romains. Elle ne sonne plus que les coups des heures à deux reprises et un seul tintement aux demies. L’Angélus a été supprimé au grand regret d’un certain nombre de personnes (en fin de notice, se trouvent les textes de cantiques chantés à l’église jusqu’en 1943, à la fin de la grand’messe et des vêpres).

LES INVENTAIRES

Dès janvier 1905, Mr le curé Ferdinand Robert- curé de Carquefou de 1902 à 1919- exprime sa préoccupation à propos d’une future loi gouvernementale en faveur de la séparation de l’Eglise et de l’Etat.

Cette loi est débattue à la Chambre des Députés, en mars de cette même année, en juillet au Sénat, votée et promulguée en décembre.

Une tentative d’inventaire de l’église et de la maison curiale eut lieu le 10 mars 1906. Les portes de l’église étaient verrouillées et sur le parvis de la porte principale se retrouvèrent le Curé et ses vicaires, entourés des membres du Conseil de Fabrique, du Marquis de Dion, député et Conseiller général du canton, du Baron de Kainlis, Maire de Carquefou et Conseiller d’arrondissement, des notables de la paroisse, tandis qu’un millier de Carquefoliens, venus soutenir leur clergé, envahissent la place de l’église.

Le Percepteur, escorté de deux gendarmes, devant le refus, nettement exprimé par de nombreux opposants, de le laisser entrer dans l’église, n’insiste pas et se retire.

Les inventaires reprendront en novembre, dans le canton de Carquefou, et se feront en sourdine (registre paroissial), sans violence, ni visite domiciliaire. Le Percepteur avait fait un inventaire approximatif du contenu de l’église et des sacristies ainsi que de la cure, inventaire que le Curé et les Conseillers Municipaux, ont tous refusé de signer.

La loi de séparation devient obligatoire à partir du 11 décembre 1906 et la mise sous séquestre des biens de la Fabrique de Carquefou est effective à partir du 16 décembre.

C’est en 1908 que les Conseils de Fabrique seront remplacés par les Conseils Paroissiaux.

LA CONSECRATION DE L’EGLISE

 

Le dimanche 27 juillet 1947, Mgr Jean-Joseph Villepelet, Evêque de Nantes, entouré de son Vicaire général, du Chapelain épiscopal et d’un diacre, procéda solennellement à la consécration de l’église paroissiale Saints Pierre et Paul, de Carquefou.

La cérémonie se déroula selon les rites du Pontifical romain de 8h00 à 11h00 du matin. L’Evêque procéda à la triple aspersion des murs extérieurs de l’église, à l’onction et à l’aspersion de l’autel puis des douze croix peintes sur les piliers et certains murs et enfin du sol. Il fut procédé au scellement des reliques de Sainte Vérécunde, martyre, de Saint Paul de la Croix, confesseur et de Sainte Marguerite-Marie, vierge.

Puis la messe solennelle fut célébrée, devant de très nombreux assistants, par l’abbé Roger de Montbeillard, enfant de la paroisse et curé du Cœur Eucharistique de Paris. S’étaient déplacés de nombreux prêtres qui avaient exercé un ministère à Carquefou, dont M. Jules Le Corvec, curé de la paroisse de 1919 à 1943 et bon nombre des anciens vicaires.

Cette consécration eut lieu sous le pastorat de M. Joseph Aoustin, curé de 1943 à 1962.

A cette occasion, les colonnettes de la dernière travée de l’église furent polies et blanchies. En effet, elles étaient restées à l’état brut depuis 1872 ; cette dernière travée avait été rajoutée pour un meilleur équilibre de l’ensemble de l’édifice.

 

L’AMENAGEMENT DU CHŒUR

 

Le 11 juin 1967, le bulletin paroissial faisait part d’un projet d’aménagement de notre église. Le Conseil paroissial a confié à M. Ganuchaud, architecte à Nantes, le soin de présenter différents projets qui furent affichés au fond de l’église. Ce fut le projet n°5 qui a reçu l’approbation de la Commission d’art sacré pour l’aménagement d’un nouveau sanctuaire.

L’orgue qui se trouvait au fond du chœur a été enlevé et mis dans le transept, côté est ; le maître-autel a été repoussé au fond de l’abside et l’autel a été séparé du retable, afin de permettre une célébration face aux fidèles.

Un nouvel autel fut installé avec un socle en granit et une table en pierre où furent scellés, le 5 juillet 1970, des reliques des Saints Lactus et Justine, martyrs, et de Saint Hermeland, moine.

Ce dimanche 5 juillet, fut inauguré officiellement le nouvel aménagement du chœur avec les rites de la consécration de l’autel par M. le Vicaire général Dixneuf.

Cet aménagement eut lieu sous le pastorat de M. Guy Sautejeau, curé de 1962 à 1977.

mars 1964

Juin 1944

Aujourd’hui

LE CENTENAIRE DE L’EGLISE

L’église de Carquefou avait été bénite et inaugurée le 19 avril 1874. Son centenaire fut fêté le dimanche 21 avril 1974. Une messe d’action de grâce fut concélébrée par de nombreux prêtres : enfants de la paroisse et anciens vicaires, devant une très nombreuse assistance. M. Leparoux, Vicaire général, présidait la célébration.

Pour donner plus de solennité à la cérémonie, la chorale de la maîtrise de la cathédrale de Nantes s’était déplacée sous la direction de Mgr Besnier, accompagnée de B. Château-Thierry à l’orgue. A cette occasion, il fut fait une exposition  sur les églises de Carquefou, les objets religieux anciens et certains objets usuels à la fin du 19e siècle.

DEGATS AU XXe SIECLE

 

Le 14 février 1900, une effroyable tempête a fait des ravages dans tout le pays. Notre église a beaucoup souffert. Une partie de la charpente a été enlevée ainsi que des milliers d’ardoises. Des fleurons terminant les clochetons sont tombés de la toiture et ont fait des dégâts. A la suite de cette forte tempête, il fut constaté que, par grand vent, la lourde croix qui domine le clocher oscillait (Registre paroissial).

Le 21 décembre 1911, l’église a subi les assauts d’une nouvelle tempête. Le clocher a été éprouvé. Les deux assises de pierre qui en formaient le couronnement, ont chuté sur la place à 7h30 du matin, et, à 9h00, la croix, qui oscillait n’étant plus maintenue, s’est reployée sur elle-même le long de la flèche :

  • Les dégâts ne sont pas considérables mais les échafaudages à dresser seront coûteux.
  • A l’intérieur de l’église, le vitrail du chœur représentant Saint Paul a été très endommagé.

Qui va payer les dégâts ? En effet, depuis les Inventaires, la question de la propriété n’a pas encore été tranchée, d’où difficulté de la situation. Aucune réponse n’a été faite aux revendications présentées par les donateurs du terrain ou de leurs héritiers et la commune n’a été mise en possession de l’immeuble par aucune pièce officielle (Registre paroissial).

Le 22 mai 1911, les réparations du clocher s’achèveront sans que les propriétaires du terrain de l’église aient reçu de réponse aux revendications qu’ils avaient formulées. En conséquence, la Préfecture a déclaré qu’en vertu de la loi de séparation, l’église était dévolue à la commune et que celle-ci devait désormais se charger des grosses réparations. C’est donc elle qui va en assumer la charge.

  1. le Maire a donc demandé à MM. Le Diberder de faire le devis des travaux à effectuer et M. Ganachaud, fils, entrepreneur à Savenay, a été choisi pour mener les travaux à bonne fin. Il a fallu un mois de travail.

Une nouvelle croix a été bénite, destinée à remplacer l’ancienne trop longue et trop massive. Cette dernière a été transportée dans le jardin de la cure et placée à l’extrémité de la charmille. En 1950, cette croix a été placée sur un haut socle de granit, au milieu du cimetière des Gauteries, où elle se trouve encore.

La nouvelle croix a été hissée au haut du clocher ; elle est surmontée d’un coq doré dû à la générosité de M. Arthur Ecomard, à l’époque premier adjoint et président du Conseil paroissial.

Le vitrail de Saint Paul a été réparé pour la fête de Pâques.

Sous le patronage du Curé Guy Sautejeau, une autre tempête fit tomber certains fleurons situés sur les clochetons entourant la tour et la flèche.

La décision fut prise de les retirer tous. En effet, le tuffeau vieillissait mal et de nouveaux accidents pouvaient se produire. Le Musée du Temps qui Passe possède un exemplaire de ces fleurons.

RAVALEMENT DE L’EGLISE

 

En 1980, la municipalité prit la décision de faire restaurer l’extérieur de l’église. Cette réfection dont le coût s’est élevé à 4.214.800 Frs, s’est déroulée en plusieurs tranches. Ce fut d’abord la toiture, puis le ravalement et le nettoyage de la pierre qui débuta par le chevet et les sacristies. En 1983, ce furent les deux façades est et ouest et, en 1985, la dernière tranche qui a duré sept mois et fut la plus spectaculaire avec l’échafaudage du clocher. Plus l’échafaudage montait et plus l’entrepreneur découvrait les ravages du temps : il a fallu refaire intégralement les sept derniers mètres qui penchaient de plus de cinquante centimètres. Le paratonnerre était déconnecté et le coq transpercé par une balle de chevrotine.

Quant aux vitraux, selon les tranches de ravalement, ils furent déposés par le maîtreverrier Pierre Milhous qui les mit à l’abri dans son atelier, à Chartres, où il put les nettoyer et les réparer. Ceux-ci ne furent replacés qu’après le passage et le travail des maçons.

Et le 21 juin 1985, eut lieu la réception définitive des travaux de restauration de l’église devant M. le Curé Jean Gourdin, curé de la paroisse de 1983 à 1989, le Maire Francis Sergent et les élus présents.

Sous le soleil d’été, l’église était resplendissante, comme elle ne l’avait jamais été, car sa construction – église puis clocher – s’était faite en deux parties à vingt ans d’intervalle.

Il y a quelques années la municipalité, toujours soucieuse de l’embellissement de sa ville, décida l’illumination de l’église et de sa flèche, des vitraux et du cadran de l’horloge. Et, de très loin, notre clocher lumineux se signale au voyageur du soir qui emprunte le circuit routier du canton et des alentours.

LES PRESBYTÈRES

 

Le vieux presbytère, entouré de ses hauts murs, est situé dans le bas bourg, à l’entrée de la route de Sucé, près de l’emplacement de l’ancienne.église Il continua d’abriter les prêtres de la paroisse jusqu’en 1894.

Mais cette situation entraînait des difficultés pour ses occupants. Le curé, M. Louis Maugat, décida de faire construire, à ses frais, un nouveau presbytère à proximité de l’église. Pour cela il acheta à M. Ecomard, Président du Conseil paroissial, la partie haute de sa propriété « la Chaumière » et y fit construire le presbytère actuel. Il s’y installa, avec ses vicaires et son personnel, le 14 septembre 1895.

Deux ans plus tard, en 1897, la municipalité proposa à son propriétaire, M. le Curé Louis Maugat, d’acheter le presbytère ; celui-ci accepta et la propriété devint bien communal et se trouve toujours, depuis plus de 110 ans, être la résidence de notre équipe sacerdotale.

CANTIQUE DE L’ANGÉLUS

À la fin de la grand’messe et des vêpres, traditionnellement, un cantique à la Vierge était chanté :

Un jour l’archange Gabriel,
Vint à Marie au nom du ciel
Annoncer qu’à son Maître,
Elle a plu
Et que d’Elle,
Il va naître
Avec le salut.

La Vierge dit tremblant un peu
« Voici ta servante, o mon Dieu
Je n’ai point d’autre rôle,
À remplir
Je veux voir ta parole,
En moi, s’accomplir »

Alors, Jésus, Verbe Éternel,
S’incarne en son sein maternel,
Il devient notre frère, Humble et doux,
Habitant sur la terre, Au milieu de nous

L’AVE MARIA

Cet Ave Maria était traditionnellement chanté à la fin des Vêpres.

Ave Maria,
Salut, tendre Mère,
Tous nos cœurs vers Toi
Prennent leur essor,
Ave Maria,
Dans ton sanctuaire, Souris à l’amour
Des enfants d’Arvor,
Ave Maria.

Ave Maria,
Dans l’église sainte,
C’est ton nom qui brille
Au milieu des fleurs,
Ave Maria
Quand la cloche tinte
C’est ton nom qui chante,
Au fond de nos cœurs, Ave Maria

Ave Maria,
Ce nom dès l’aurore,
Est le premier chant,
D’amour et d’espoir,
Ave Maria,
Nos lèvres encore,
Le disent tout bas,
Dans l’ombre du soir, Ave Maria.

« Elle est là notre Église Campée sur son assise
Pierre sur pierre, c’est l’heure des piliers
Cire et flamme, la foi des chandeliers
Verre et plomb, la prière des vitraux
Hommes et femmes, du berger, le troupeau
Portant allégrement
Le poids de ses…….cent trente ans ».

Note de bas de page

BIBLIOGRAPHIE

 

Archives paroissiales

Archives municipales

Archives départementales de Loire-Atlantique

Archives diocésaines

La semaine religieuse de 1890

Cahiers de l’Association « Le Temps qui Passe »

Poésie des Sevenstal extraite de leur disque 45 tours

 

 

Cette notice a été réalisée à la demande de Mr le curé Edmond BILLARD.

REMERCIEMENTS

 

 

Mlles Pasquier, qui ont retrouvé le texte des cantiques de l’Angelus et de l’Ave Maria et pour le prêt des photographies de l’église au XIXe siècle

Mlle Jaumoullié Christiane pour ses renseignements sur le vitrail central

Mr Moreau André pour les photos des vitraux et du mobilier d’église

Mr Moigneu Pierre pour les plans de l’église

Mme Le Franc Sylvie pour son précieux concours.

Histoire des églises de Sucé-sur-Erdre

  L’église par JB Dupont vers 1825 – façade Nord   

L’église en 1918 – façade Sud

L’Intérieur de l’église

1 – Le confessionnal :

Il était le lieu où l’on recevait l’absolution, après avoir confessé ses péchés. L’église en possédait un deuxième situé en vis-à-vis du premier. Ce dernier a été supprimé lors des travaux concernant le nouvel oratoire des Fonts Baptismaux.

Les statues : elles sont en plâtre. Une exception toutefois pour les statues de saint Pierre et saint Paul situées de part et d’autre du clocher, et qui ont été réalisées en pierre de taille (leurs poids ne saurait mentir !). Ayant été jugées trop basses, M. Guillet, maçon, tailla deux blocs de tuffeau pour les rehausser et leur donner ainsi plus d’importance.

2 – Plaque commémorative :

Rédigée en latin. Pour information :
bénédiction de l’église le premier juin 1846, un lundi de Pentecôte,
par Monseigneur de Hercé, René-Marie Gerfaud étant curé de la paroisse de Sucé-sur-Erdre, et Jean-Baptiste Dupont, maire de la commune.
Elle comporte également la liste du Conseil paroissial et du Conseil municipal. On y retrouve des patronymes bien connus des Sucéens.

3 – La Pieta :

(Notre-Dame de Pitié) don de la famille Foucaud du bas du bourg érigée dès 1916 à la mémoire des enfants de Sucé, morts pour la France. La liste comporte 97 noms pour la guerre de 14-18, et 10 en 39-45, les âges variant de 18 ans pour le plus jeune, à 44 ans pour
les plus âgés.

Les peintures sont de Madame Laprade, de Logné.
Pour l’inauguration, le curé de
l’époque, l’abbé Hautcoeur, composa deux nouveaux
cantiques.

4 – Maître autel :

Le premier autel date de 1853. Il fut exécuté à Angers et réalisé en pierre de Tonnerre, le marbre s’avérant d’un prix trop élevé. Il sera remplacé par celui que nous voyons actuellement en 1936.
La bénédiction eut lieu le dimanche de la Quasimodo,
c’est-à-dire huit jours après Pâques.
On remarquera le bas-relief représentant la Cène.

5 – Les oratoires latéraux :

Dédiés à la Vierge et à saint Joseph. Ces oratoires ont subi des modifications vers 1970. Ils ont été largement épurés,
mettant en valeur les deux niches en arrondi, découvertes par hasard au cours de travaux à l’intérieur de l’église (pendant le montage de la crèche). On peut d’ailleurs découvrir également deux autres niches, actuellement murées, de part et d’autre du maître autel.

6 – Orgue :

Il se situe à l’oratoire de saint Joseph.
Autrefois, la paroisse disposait de deux harmoniums.
L’un prenait place derrière l’autel, tandis que le second,
destiné aux chanteuses se trouvait déjà à l’emplacement actuel de l’orgue. Si l’on passe derrière l’autel, on distingue nettement la découpe opérée dans les stalles afin de pouvoir y loger l’harmonium. Au-dessus, les deux appliques assuraient l’éclairage, pour le confort de l’organiste. Au sol, quelques carreaux provenant probablement du dallage initial de l’église.

7 – Sacristie de droite :

Elle fut démolie vers 1975, les travaux d’élargissement de
la route ne permettant pas de la conserver.

8 – Chemin de Croix :

Le Chemin de Croix était constitué d’une succession de tableaux dont les entêtes ont été conservés pour marquer chaque station. Cette modification est intervenue vers 1965.

9 – Sainte table :

Démontée aux environs de 1970, elle était réalisée en fonte moulée, surmontée d’une frise représentant des feuilles de vigne et des grappes de raisin. Elle était doublée d’une nappe brodée et surmontée d’une main courante en bois. Au centre, un portillon, permettait l’accès à la nef. Ce portillon était aux armes de Monseigneur Angebault, dont la famille possédait le château de la Hautière, (actuellement la maison de retraite Saint-Joseph). Ces armes portaient une croix et une ancre avec la devise « In Te Confido », ce qui signifie : « En toi j’ai confiance ».

10 – La chaire :

Aux environs de 1860. Extrait du livre sur Sucé : « On dota l’église d’une élégante chaire artistement travaillée. » Les sculptures illustrent la pêche miraculeuse et l’Ascension du Christ. Tout en haut, Moise et Elie. Évocation de la Transfiguration. Auparavant, la chaire était adossée au deuxième pilier de la nef centrale, sur la droite. L’endroit est toujours visible actuellement, l’absence de sculpture dans la partie supérieure de ce pilier, précise cet emplacement.

11 – Vitraux :

Certains ont été réparés récemment : saint Etienne, saint Joseph,
la Vierge. D’autres portent encore la date de leur réalisation : 1893.
Les médaillons inclus à l’intérieur de certains d’entre eux, proviendraient, de l’ancienne église de Sucé-sur-Erdre.

Dallage : 1860. On profita des travaux de réfection du clocher pour changer en partie le dallage de l’église, en substituant à la brique des pavés de granit. Le sanctuaire fut parqueté et quelques stalles placées dans le choeur.

Éclairage : les piliers conservent encore les crochets destinés à recevoir des appliques portant bougies. Les lustres sont semble-t-il d’époque : 1860-1866. Les candélabres de part et d’autre de l’autel sont beaucoup plus récents : 1932-1933.

Table de célébration : réalisée par l’entreprise de menuiserie sucéenne J. Mathelier, vers les années 1970.

12 – Fonts Baptismaux :

Situés dans la première travée du bas-côté nord, aménagée en oratoire depuis quelques années. Lorsqu’ils étaient utilisés, la cuve possédait un couvercle en cuivre martelé. Sur la droite, on peut voir une bannière de 1822, avec, au verso, l’effigie de la Vierge.

13 – Stalles :

Destinées aux personnes de service, sacristains, marguilliers, et aux prêtres de passage.
Leurs sièges se relèvent et possèdent ce que l’on nomme une « miséricorde » permettant de s’appuyer confortablement, pendant les longues cérémonies.
Jusqu’aux années 70, le choeur était fermé à droite et à gauche par deux rangs de stalles.

Croix de fer forgé : d’un style épuré et moderne, elle est l’œuvre d’un prêtre originaire de Sucé-sur-Erdre, l’abbé Claude Jouneau. On peut la dater vers 1960

Le Clocher

1958, le curé Cheval baptise Immaculée Conception

La robe de baptême de la cloche a été faite par madame Pinel

Les bases du clocher sont posées dès 1843. Il est achevé en 1850, en partie grâce à un bienfaiteur, M.  Urvoy de Saint-Bédan, châtelain de Casson, possédant de grandes propriétés à Sucé.

Le 27 janvier 1860, le clocher est endommagé par la foudre, pendant la célébration d’une messe. « Dieu merci » aucune victime n’est à déplorer, malgré la chute d’un bloc de pierre de 300 kg sur le toit de la nef centrale. Les travaux de réparations furent financés par les paroissiens et le Département.

1869   :   deux   imposantes   locataires   viennent   prendre   possession   des   lieux   : Baptistine-Caroline,  889  kg, et Léandrine-Eugénie,  411  kg.  Elles rejoignent ainsi l’unique cloche existante, et mêlent leurs voix sonores pour annoncer les offices.

La benjamine, de 1958, répond au prénom de « Immaculée Conception », en l’honneur de la Vierge de Lourdes, 1958 étant l’année du centenaire des apparitions. La marraine fut l’Action Catholique Féminine en la personne de Mme Ballu. On choisit pour parrain l’ensemble du conseil municipal, représenté par le maire de l’époque, Moïse Foucaud. La robe de baptême fut réalisée et cousue par Madame Pinel.

La charpente du clocher est percée de trous, permettant le passage des cordes reliant les cloches. Ces mêmes cordes étant retenues sur les côtés par les petits supports métalliques, encore visibles, à gauche et à droite du clocher, lorsque les cloches n’étaient pas actionnées (les trous de la charpente furent plus ou moins bouchés, à la suite d’une invasion de mouches à l’intérieur de l’église !)

Le support métallique, situé à droite de la porte d’entrée, retenait une lampe à pétrole. Celui de gauche a été supprimé. Les deux stèles se trouvaient initialement à l’autel de la Vierge.